envoyé spécial France 24 au stade de Nijni Novgorod (Russie) – Solide et appliquée, l’équipe de France de football a logiquement battu l’Uruguay (0-2) en quart et sera donc au rendez-vous des demi-finales de la Coupe du monde 2018. Mardi, les Bleus affronteront la Belgique, vainqueur du Brésil (2-1).
Objectif atteint. Le combat promettait d’être rude, il n’aura finalement pas tenu toutes ses promesses mais qu’importe, puisque les Bleus ont assuré l’essentiel : une place au sein du carré VIP de ce Mondial-2018. Sa demi-finale, face à la Belgique, mardi 10 juillet, l’équipe de France est allée la chercher sans effets de manche, au forceps, face à une Uruguay physique mais surtout très handicapée par l’absence de son Matador Edinson Cavani.
#CM2018 #URUFRA Contrat rempli pour les Bleus, qui seront bien dans le carré VIP de ce Mondial ! pic.twitter.com/jbgC5gXuws
ⓎⒶⓃⓃ ⒷⓤⓧⒺⒹⒶ (@y_bux) 6 juillet 2018Opposée au troisième adversaire sud-américain de sa campagne mondiale, la France a répondu avec pragmatisme, marquant sur sa première tentative cadrée, juste avant la pause, puis en profitant d’une énorme erreur de Muslera pour clore les débats. Une victoire 2 à 0 suffisante au bonheur de ces Bleus, qui ont désormais rendez-vous en demie avec les Diables rouges, vainqueurs du Brésil (2-1).
Il était écrit que cet Uruguay - France ne serait pas le terreau des passements de jambes et autres café-crème. Fleur au fusil d’entrée de jeu, les Uruguayens se sont chargés de mettre en avant leurs qualités : la vitesse, le combat et… le combat. Dix premières minutes de jeu principalement marquées par les rudes interventions de Gimenez sur Giroud (2e) puis de Stuani sur Hernandez (9e), tous deux bienheureux de n’avoir concédé qu’un coup franc pour leur œuvre.
Bougés dans cet âpre début de rencontre, les Bleus ont donc fait le dos rond. Lloris, sollicité au quart d’heure de jeu sur une tête de Gimenez à la retombée d’un corner, a même dû soulager les siens d’une belle sortie des deux poings, point de départ de la rencontre pour les hommes de Didier Deschamps (14e).
Piqués par cette première alerte, les Français se sont mis dans le rythme. Bien aidés par des Uruguayens visiblement peu intéressés par la possession de balle, ils ont multiplié les incursions sur les côtés. Pavard, sur une montée côté droit, est même parvenu à trouver Giroud dans la surface malgré les tours défensives de la Celeste, mais la remise du numéro 9 français vers Mbappé n’a pas permis au Parisien de conclure, lui aussi de la tête (16e).
Chirurgicaux
Face à ce bloc hermétique ou presque, les Bleus se sont également essayés aux frappes de loin mais sans succès, à l’image d’une tentative totalement dévissée de Pogba, qui a fait le bonheur du deuxième niveau des tribunes du stade de Nijni Novgorod (18e). Et comme souvent dans ce genre de rencontre fermée, c’est d’un coup de pied arrêté qu’est venue la lumière. Chef d’orchestre, Griezmann a distillé un ballon dans la boite que Varane, en bon soliste, s’est chargé de convertir d’un magistral coup de casque en direction des filets de Muslera, battu sur la première tentative adverse qui avait accroché le cadre (0-1, 40e).
Un scénario idéal pour les Bleus, puisqu’il obligeait alors les Uruguayens à se découvrir pour revenir, laissant plus de marge à une attaque française friande de grands espaces. Mais la belle histoire aurait pu rapidement tourner au vinaigre si, sur un nouveau coup de pied arrêté quelques minutes plus tard, Lloris n’avait pas signé une parade magistrale face à Caceres, avant que Godin ne manque le cadre dans la foulée (43e).
L'horizontale parfaite de Lloris ! ???? pic.twitter.com/rvFB092BmK
Actu Foot (@ActuFoot_) 6 juillet 2018Au retour des vestiaires, sans se montrer franchement incisive – mais pas non plus vraiment mise en danger par l’Uruguay – la France a repris son travail de sape, sans soubresaut jusqu’à l’heure de jeu. Puis le match a définitivement basculé. Sur une frappe flottante de Griezmann, presque anodine, Muslera a fait une énorme faute de main et laissé le ballon du break terminer au fond de ses buts (0-2, 61e).
Un coup du sort terriblement frustrant pour les Uruguayens, qui ont fait monter la pression dans la foulée en s’en prenant avec véhémence à Mbappé après l’avoir mis à terre sur un contact (68e). Mais même remontés à bloc, jamais ils n’ont réussi à retranscrire cette agressivité dans le jeu et les vagues offensives du dernier quart d’heure, pas franchement violentes, se sont fracassées une à une sur la défense française. Une incapacité à se sublimer qui leur a coûté l’accès à ce dernier carré qu’ils avaient rejoint en 2010. Les Bleus, eux, y seront en toute logique pour la sixième fois de leur histoire.