
Dans la presse, mercredi 4 juillet, l’élection, pour la première fois, d’une femme à la mairie de Tunis. Le refus de la Jordanie d’accueillir davantage de Syriens sur son sol. Une chasseuse chassée sur la Toile. Et un ours amateur de petits plaisirs.
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Dans la presse, l’élection, mardi, de Souad Abderrahim à la mairie de Tunis, un symbole fort pour les premières élections municipales démocratiques en Tunisie depuis la chute de Ben Ali.
L’élection de la candidate du parti islamique Ennahdha à la tête de la capitale tunisienne fait la une de La Presse, qui évoque "une élection historique", Souad Abderrahim devenant la première femme à diriger Tunis. "Une victoire de la démocratie", "saluée par plusieurs personnalités politiques en dépit des divergences de fond qu’elles peuvent entretenir avec l’islam politique", d’après le journal tunisien. "Souad Abderrahim féminise la fonction de Cheikh El Médina", le titre masculin traditionnel donné au maire de Tunis, relève le quotidien arabophone Assabah, qui estime que son élection est d’autant plus "historique" que la candidate est issue d’un parti islamiste. Ennahdha aurait fait preuve selon lui d’intelligence et de "sensibilité politique" en désignant comme candidate cette femme non voilée, à la personnalité très affirmée."Historique", répète le site d’information Middle East Eye, qui raconte le parcours militant de cette diplômée en pharmacologie et ancienne membre de l'Union générale tunisienne des étudiants, un syndicat islamiste, dissous en 1991 sous Ben Ali – un engagement qui lui a même valu deux semaines de prison en 1985 .
Dans la presse, également, le refus de la Jordanie d’accueillir davantage de réfugiés syriens. Alors que le pays accueille déjà 1,3 million de réfugiés sur son territoire, le gouvernement jordanien déclare qu'il n’est pas en mesure de faire davantage. L'annonce est à la une du journal saoudien Arab News, qui rapporte qu’Amman "refuse de répondre à l’appel des Nations unies d’accueillir les 95 000 civils qui ont fui les combats à Deraa", dans le sud de la Syrie. "Pour des raisons évidentes, cette fois le gouvernement jordanien a pris la bonne décision en refusant de céder à la pression de nombreuses instances internationales", commente The Jordan Times, qui affirme que la Jordanie "prend toujours à cœur ses devoirs humanitaires, non seulement envers les quelque 500 000 Syriens présents sur son sol, mais aussi envers tous ceux qui, depuis trois décennies, ont fui l’Irak, le Liban, le Soudan, le Yémen et la Libye, et avant eux, la Palestine". "Son histoire atteste de son engagement humanitaire", mais la Jordanie ne peut plus, désormais, faire davantage, pour des raisons à la fois sécuritaires et financières, explique le journal.
La France, quant à elle, devrait accorder le statut de réfugié à 132 personnes, parmi celles secourues par les navires des ONG Aquarius et Lifeline . Le Monde dit tenir ce chiffre de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), auprès duquel 251 personnes auraient déposé une demande d’asile. À l’arrivée, seulement 135 personnes se seraient présentées aux entretiens, une différence que Le Monde explique par le fait que certaines nationalités savent qu’elles ont peu de chance d’obtenir l’asile en France - le taux de protection des demandeurs d’asile algériens étant par exemple de 5,9 %, seulement, en 2017. D’après le journal, l’Ofpra devrait accorder le statut de réfugié à 80 personnes environ, essentiellement des Soudanais et des Érythréens, deux nationalités qui ont bénéficié en France d’un taux de protection de 59,5 % et 73 % en 2017.
À noter aussi mercredi matin, le tollé provoqué par la photo, publiée l’année dernière par une chasseuse américaine, où on la voit en compagnie de la girafe qu’elle avait abattue. The Washington Post raconte que Tess Thompson Talley avait pris cette photo lors d’un safari en Afrique du Sud, une image passée inaperçue à l’époque, et débusquée un an plus tard par un internaute qui l’a ensuite largement diffusée. L'indignation mondiale provoquée par cette photo a obligé cette femme à se justifier : d’après elle, la girafe noire qu’elle avait tuée était en réalité une sous-espèce de la girafe, dont le nombre serait en augmentation grâce au financement procuré par la chasse au gros gibier. Des explications qui n’ont convaincu personne, d’autant que d’autres photos la montrant avec les trophées d’autres animaux sauvages ont également ressurgi.
Enfin disons-nous au revoir avec l’histoire de cet ours, qui s’est invité dans le jacuzzi d’un habitant de Californie du Sud, alors qu'il se prélassait tranquillement dans son bains à remous. Le propriétaire du jacuzzi a cédé sa place sans se faire prier, abandonnant aussi derrière lui la margharita qu’il était en train de siroter - et que l’ours a renversée pour la boire. Un jacuzzi, une margharita à la fraîche... L’animal ne boude pas les plaisirs de la vie. Lu sur Mother Nature Network.
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