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Basket : LeBron James quitte Cleveland pour les Los Angeles Lakers

La star de la NBA LeBron James a annoncé dimanche qu'il quittait les Cleveland Cavaliers pour les Los Angeles Lakers, une franchise mythique mais en reconstruction depuis plusieurs saisons.

C'est le transfert de l'année en NBA, le championnat de basket nord-américain. À 33 ans, et au firmament de sa carrière, LeBron James s'est lancé un nouveau défi, dimanche 1er juillet, en annonçant qu'il rejoint les Los Angeles Lakers : remporter un nouveau titre NBA, et consolider sa place au panthéon des plus grands noms du sport américain.

La superstar des Cleveland Cavaliers, originaire de l'Ohio, ne voulait plus rester avec ses coéquipiers défaits et humiliés 4-0 en finale NBA cette année par les Golden State Warriors. Il s'est engagé pour quatre ans avec la franchise mythique des Los Angeles Lakers pour 154 millions de dollars, ont annoncé dimanche ses agents de Klutch Sports Group.

Il marchera ainsi dans les traces de joueurs qui ont marqué l'histoire de la NBA, tels Kobe Bryant ou Magic Johnson, même si les Lakers peinent depuis plusieurs années. Ils ont ainsi terminé la dernière saison à la onzième place (sur quinze équipes) de la Conférence Ouest.

Selon la presse, outre les Los Angleles Lakers, les Houston Rockets et les Philadelphie Sixers avaient courtisé le triple champion NBA (2012 et 2013 avec Miami, 2016 avec Cleveland).

Un sentiment de frustration s'était emparé des observateurs de la NBA : LeBron James, qui joue actuellement le meilleur basket de sa carrière (34 points, 9,1 rebonds et 9 passes décisives lors des play-offs 2018), semblait gâcher son talent à Cleveland.

Le titre de 2016, remporté à la surprise générale face aux Warriors (4-3) paraît bien loin. Surtout, en cinq finales avec les Cavs, le "King" en a perdu quatre. Très loin de la référence Michael Jordan, le mètre étalon de l'excellence dans le basket américain : six finales disputées avec les Chicago Bulls, six victoires.

Lycéen et star nationale

L'histoire avec les Cavaliers était pourtant belle et avait tout de la "success story" à l'américaine. LeBron James, élu quatre fois meilleur joueur de la NBA et double-médaillé d’or olympique, a grandi sans père, dans les quartiers pauvres de la petite ville ouvrière d'Akron, dans l'Ohio, à 60 km de Cleveland, une ville de la "Rust Belt".

Cette fierté des cols bleus délaissés, LeBron l'a fait sienne. Cleveland n'avait jamais rien gagné avant lui, ou presque. Le dernier titre de la ville remontait à 1964.

Dès son adolescence, son talent saute aux yeux de tous les recruteurs du pays. La sensation est telle qu'au lycée, les matches de son équipe sont diffusés sur la chaîne nationale ESPN – du jamais-vu. En 2003, il saute la case université et intègre directement la NBA. C'est Cleveland qui obtient le premier choix de draft et ne manque pas de le sélectionner.

Rapidement, il devient l'un des meilleurs basketteurs du pays. En plus de capacités physiques hors du commun, qui lui ont permis d'éviter les blessures tout au long de sa carrière, il possède un talent inné et une intelligence de jeu à nulle autre pareil.

Mais cela ne suffit pas. Après un échec en finale NBA en 2007 face aux San Antonio Spurs de Tony Parker (4-0), puis des éliminations précoces des playoffs en 2008, 2009 et 2010, le roi autoproclamé décide – déjà – de quitter Cleveland.

Deux titres remportés avec Miami puis un retour à Cleveland

Au cours d'une émission pompeuse diffusée sur ESPN, après avoir fait durer le suspense pendant des semaines, il annonce "exporter (son) talent à South Beach avec les Miami Heat".

Les fans de NBA lui reprochent son ton suffisant, et la création d'une "super-équipe" avec les autres grandes stars, Dwyane Wade et Chris Bosh. À Cleveland, l'enfant chéri devient ennemi public numéro un. Son maillot est brûlé dans les rues.

Les "tres Amigos" raflent deux titres en quatre ans, avant que LeBron James, 2 m 05 pour 118 kilos, ne décide, plus humblement, de revenir à Cleveland en 2014.

Ce retour à la maison, couplé au titre de 2016, le rend plus populaire que jamais dans l'Ohio. Lors de l'élection présidentielle de 2016, il s'engage pour Hillary Clinton, comme il l'avait fait en 2008 avec Barack Obama. Une prise de position politique révélatrice de ce que à quoi pourrait ressembler l'après-carrière de LeBron James ? Nul ne sait, l'intéressé restant volontairement discret sur sa retraite et préférant se concentrer sur les parquets.

"Je suis comme le bon vin, je m'améliore avec l'âge." Le roi n'envisage en tout cas pas d'abdiquer dans l'immédiat, puisque son objectif est d'un jour d'affronter en NBA son fils aîné, LeBron James Jr., actuellement âgé de 13 ans.

Avec AFP