Une veillée s'est tenue vendredi en hommage aux cinq personnes tuées lors d'une fusillade dans les locaux de la Capital Gazette, à Annapolis, aux États-Unis. Ils ont été pris pour cible par un individu connu pour ses plaintes contre le journal.
Les habitants d'Annapolis étaient, vendredi 29 juin, sous le choc au lendemain de la mort, sous les balles d'un tireur, de cinq salariés du journal local Capital Gazette .
Une veillée hommage a été organisée en mémoire de ces cinq personnes tuées, quatre journalistes et une employée du marketing. Des centaines de personnes se sont recueillies dans cette petite ville située près de Washington.
Un petit mémorial a vu le jour à l'entrée de l'allée qui mène aux locaux du journal. Des bouquets de fleurs, un ourson en peluche, des ballons de baudruche ont été déposés. Une pancarte "Naptown Strong", le surnom de la ville, rappellait les slogans créés après les fusillades sanglantes de Las Vegas, en 2017 (58 morts), et du lycée de Parkland en Floride, en février dernier (17 morts).
Le tireur voulait faire un carnage
Le tireur d'Annapolis, qui a tué cinq personnes avec un fusil à pompe dans la salle de rédaction de la Capital Gazette, voulait "tuer autant de personnes que possible" selon la police, probablement en raison de la rancœur développée contre ce journal.
Le suspect, qui a été maintenu en détention vendredi matin après de son audience formelle d'inculpation, a utilisé un fusil à pompe acheté légalement, a précisé Timothy Altomare, le chef de police du comté d'Anne Arundel, lors d’une conférence de presse.
Timothy Altomare a refusé de confirmer le nom du suspect, mais ce dernier a été identifié par des documents de justice comme Jarrod Ramos, 38 ans. Il a été inculpé de cinq chefs d'inculpation de meurtre avec préméditation.
Cet homme, qui entretenait une relation conflictuelle avec le journal qu'il avait, sans succès, attaqué en diffamation, a mené "une attaque organisée, avec le blocage d'une porte de sortie", a détaillé le procureur général Wes Adams, ajoutant que le suspect avait "utilisé une approche tactique pour pourchasser et abattre les victimes innocentes".
Quatre des victimes sont mortes sur le coup jeudi, la cinquième est décédée à l'hôpital. L'attaque a également fait deux blessés légers.
Donald Trump a dénoncé vendredi un évènement "horrible". "Les journalistes, comme tous les Américains, devraient pouvoir exercer leur métier sans la peur d'être victimes de violentes attaques", a déclaré le président américain depuis la Maison Blanche.
Avec AFP