
Dans la presse, ce jeudi 28 juin, la poursuite de l’offensive syrienne et russe sur Deraa, le départ à la retraite d’un juge de la Cour suprême américaine, les élections de dimanche au Mexique. Et la nouvelle idylle mexicano-sud coréenne.
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Dans la presse, ce matin, la poursuite de l’offensive de l’armée syrienne et de son allié russe sur les zones rebelles du sud de la Syrie, dans la province de Deraa.
D’après L’Orient Le Jour, leurs bombardements intensifs font craindre une nouvelle crise humanitaire. «L’horreur ne connaît aucune limite en Syrie, où les enfants sont encore une fois pris entre deux feux», a alerté hier l’Unicef, tandis que plusieurs membres occidentaux du Conseil de sécurité, dont la France, les États-Unis et la Grande Bretagne, appelaient la Russie à respecter ses «engagements» dans le sud du pays – cette nouvelle offensive menaçant la relance d’un processus politique dans le pays, selon l’ONU. «Si la province de Deraa tombe aux mains du régime, l’Armée syrienne libre ne tiendra plus qu’une partie de la région d’Idlib dans le Nord», selon La Croix, qui rappelle que «le vent de la révolte, en 2011», était parti, justement, de Deraa, lorsqu’une quinzaine d’adolescents, inspirés par la chute de Moubarak en Égypte et Ben Ali en Tunisie, avait inscrit sur le mur de leur école: «Ton tour arrive, docteur» - une menace envers l’ex-ophtalmologiste devenu président, Bachar Al-Assad. Trois mots qui avaient valu à ces jeunes gens l’emprisonnement et la torture, déclenchant la colère des Syriens, et une guerre civile qui a fait, sept ans plus tard, plus de 350 000 morts.
Aux Etats-Unis, le départ à la retraite d’un des neufs juges de la Cour suprême, déclenche un tsunami politique. Le départ d’Anthony Kennedy, qui a souvent joué le rôle d’arbitre entre les quatre juges progressistes et les quatre juges conservateurs qui siégeaient avec lui, suscite un émoi considérable dans le camp libéral, comme en témoigne la une du New York Daily News, sans doute le plus anti-Trump des tabloïds américains qui titre: «On est fichus» - et je reste polie. Pourquoi de telles inquiétudes? Parce que le successeur d’Anthony Kennedy sera désigné par le président américain, et que le camp progressiste craint qu’il ne choisisse un nouveau juge ultra-conservateur, de la même sensibilité que celui qu’il a nommé en 2017, Neil Gorsuch. Slate craint notamment une remise en cause du droit à l’avortement, qui donne lieu à d’âpres batailles judiciaires outre-Altantique, la dernière en date ayant donné lieu, mardi, à une victoire des mouvements anti-avortement, autorisés par la Cour suprême à ne pas informer les femmes sur la contraception et leur droit à l’avortement dans les centres anti-IVG. Mais selon The Wall Street Journal, les cris d’orfraie poussés par les démocrates, et leur «prédictions» sur la fin du droit à l’avortement ou du mariage homosexuel, n’auraient pas lieu d’être, la jurisprudence de la Cour suprême sous le juge Kennedy étant en réalité extrêmement complexe – une complexité à laquelle ne devrait pas mettre un terme son remplacement par un autre juge, fût-il conservateur, nuance le quotidien américain.
Le Mexique, lui, se prépare à une grande journée d’élections, dimanche, une présidentielle, des législatives, et des élections locales. En tout, ce renouvellement va concerner 3000 élus, selon L’Opinion, qui rapporte que t ous les sondages prédisent un scrutin triomphal à Andrés Manuel López Obrador à l’élection présidentielle ainsi qu’à son Mouvement de régénération nationale et ses alliés aux législatives - «un virage à gauche», a près 76 ans de pouvoir sans partage du Parti révolutionnaire institutionnel, entrecoupés de 12 années de gouvernement du Parti d’action nationale. Le Mexique semble en passe de franchir le cap de l’alternance – alors que la campagne qui s’achève s’est déroulée dans un climat sanglant, avec les assassinats de p lus d'une centaine d'élus, candidats ou hommes et femmes politiques tués au cours de ces dernières semaines. D’où le dessin de Rapé, trouvé sur Twitter, qui montre celui qui a dores et déjà remporté cette élection, un pistolet fumant, symbole de cette violence extrême, en tête dans les sondages.
On ne se quitte certainement pas là-dessus. Parlons plutôt, avant de nous dire au revoir, de la belle histoire d’amour née à la faveur du Mondial de foot - une histoire, justement, entre les Mexicains et les Sud-Coréens, les premiers exprimant aux seconds leur infinie reconnaissance d’avoir permis leur qualification en huitièmes de finale, en battant l’Allemagne deux à zéro. Ces remerciements ont pris tout un tas de formes, comme ce chant, qui dit: «Coréen, tu es mon frère, maintenant, tu es Mexicain». Comme c’est mignon, vive le sport. Vu sur le site Proceso.
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