A la une de la presse, ce mercredi 27 juin, la décision de la Cour suprême des Etats-Unis de valider le décret migratoire de Donald Trump. Les inquiétudes des partisans de l’UE face au phénomène populiste. Le report des négociations sur l’adhésion de la Macédoine et de l’Albanie à l’Union européenne. Et du foot, encore du foot.
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A la Une de la presse, ce matin, la décision de la Cour suprême des Etats-Unis de valider le décret migratoire de Donald Trump, qui interdit le territoire américain aux ressortissants de cinq pays majoritairement musulmans, et de la Corée du nord.
Cette décision concerne le Yémen, la Syrie, la Libye, l’Iran, et la Somalie et valide un décret défendu par Donald Trump au nom de la lutte antiterroriste - un texte que ses opposants présentent, eux, comme un «décret anti-musulmans», comme une atteinte à la liberté religieuse. A l’image du New York Daily News, qui montre la justice poignardant dans le dos la statue de la liberté. «Lady killers», titre le tabloïd new-yorkais, qui accuse les juges de la Cour suprême de s’être livrés à un «travail de sape honteux contre la liberté», en validant «l’interdiction anti-musulmane» de Donald Trump. Son sentiment est partagé par Milt Priggee, pour USA Today, qui montre le président américain, son décret «partial» à la main, dégageant d’un coup de pied la flamme de la statue de la liberté.
La question migratoire empoisonne aussi les relations entre les membres de l’Union européenne. Après une semaine d’errance en mer, les Européens semblent enfin avoir réussi à se mettre d’accord sur le sort du Lifeline, ce navire humanitaire avec 234 migrants à bord. D’après le Huffington Post, le bateau a reçu d’accoster à Malte, et ses passagers seront répartis entre l’Italie, la France et le Portugal. Mais l’UE sera-t-elle capable de trouver une solution commune à plus long terme? Le dessinateur Willem en doute, comme en témoigne son dessin publié par Libération, où Emmanuel Macron ploie sous le poids de ses partenaires européens, écartelé entre un bateau chargé de migrants qui coule, et la pression des populistes. En Europe aussi, les extrêmes ont le vent en poupe, au point que Le Soir envisage à présent une «implosion» de l’UE. «L’Union européenne est en crise», met en garde le journal belge – qui prévient que «la principale menace n’est pas extérieure», et que «l’adversaire intérieur qui veut saper l’Europe s’est même donné un nom: la démocratie illibérale». «Le malaise profond autour de l’identité européenne a servi de levier aux partis qui se disent hors-système, pour le ronger de l’intérieur», d’après Le Soir.
L’UE a décidé, hier, d’attendre les élections européennes de mai 2019, pour commencer à étudier l’adhésion de l’Albanie et de la Macédoine. «L’Union européenne repousse les discussions pour la Macédoine et l’Albanie», titre la version anglaise du journal grec Kathimerini, en évoquant «la déception» des gouvernements grec et macédonien. En Albanie, Gazeta Shqiptare annonce «l’ouverture des négociations en 2019» - date à laquelle Tirana devra apporter la preuve qu’elle lutte réellement contre la criminalité et la corruption, ce à quoi le Premier ministre Edi Rama s’est engagé, en promettant une « guerre impitoyable contre le crime et la drogue» - un chantier sur lequel il resterait encore beaucoup à faire, d’après Libération. Le journal a enquêté sur «les lourds soupçons de collusion entre le gouvernement socialiste et les narcotrafiquants» - des soupçons qui pèsent sur les discussions avec l’UE. D’après Libé, beaucoup se demandent si la lutte contre les trafiquants affichée depuis cinq ans par Edi Rama ne serait pas en réalité une «farce». Pour Dritan Zagani, un ex-officier de la police albanaise, aujourd’hui exilé en Suisse, qui lui a accordé l’asile politique, les liens entre les autorités de son pays et les groupes criminels ne font aucun doute. «Avant 2013, il y avait une lutte continue entre les trafiquants et les policiers. Parfois on gagnait, parfois c’était eux. Et puis tout a changé, les criminels sont arrivés au pouvoir» .
Un mot du Mondial de foot, pour terminer. Hier, la France a fait match nul face au Danemark, 0-0. Ce résultat satisfait visiblement le Danemark, où Ekstra Bladet, salue «la prestation royale» de son équipe: «bravo, les garçons, direction maintenant les huitièmes de finale face à la Croatie», encourage le journal. Qualifiée aussi, la France, elle, affrontera, l’Argentine - un rendez-vous inédit depuis 1978, d’après L’Equipe, qui étrille le jeu des Bleus, jugés «affligeants», contre les Danois. «L’équipe de France devra se sublimer pour éliminer l’Argentine de Lionel Messi, enfin buteur, hier, contre le Nigeria», prévient le journal, qui titre: «Mais si, c’est déjà lui»… Lionel Messi et ses coéquipiers, dont la prestation a beaucoup secoué leur compatriote Diego Maradona, qui s’est livré hier soir dans les tribunes à un drôle de numéro, doigts d’honneur compris. Un geste qui a inspiré ce titre ironique au Corriere dello Sport: «Les doigts de Dieu» - allusion évidemment à la «main de Dieu» qui avait permis à l’Argentin d’envoyer son équipe en demi-finale de Coupe du monde en 1986. Et vive le sport…
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