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Autolib' s'arrêtera progressivement jusqu'au 31 juillet

Autolib' s'arrêtera définitivement le 31 juillet à Paris et dans les communes de banlieue partenaires. D'ici là, le dispositif de voitures électriques en libre partage assuré depuis 2011 par le groupe Bolloré diminuera progressivement son offre.

Les clients du service Autolib' sont désormais fixés : le système de location de voitures partagées s'arrêtera le 31 juillet, après une diminution progressive du nombre de véhicules et de stations disponibles à partir du 2 juillet, a-t-on appris, lundi 25 juin, auprès du service parisien de voitures électriques partagées et des élus locaux.

Cette solution permettra ainsi une "extinction progressive" du service plutôt qu'un "arrêt brutal", a-t-on souligné chez Autolib', dont le contrat avec le syndicat mixte Autolib' Vélib', réunissant 103 communes dont Paris, a été résilié le 21 juin.

Ce délai permettra ainsi de gérer la fin du service par rapport aux employés, aux abonnés et au sujet de la question des transferts d'actifs, notamment le devenir des bornes, et pour la récupération de 4 000 voitures, selon Autolib'.

Le Syndicat mixte, qui rassemble les élus partenaires, a confirmé à l'AFP que le service s'arrêterait progressivement "comme les élus le souhaitaient dans l'intérêt des abonnés et des salariés", en rappelant que "l'injonction du groupe Bolloré" lui demandant de payer la facture du déficit par courrier le 25 mai avait entraîné la résiliation du contrat.

150 000 abonnés concernés

Le groupe "s'est également engagé, comme il en a la responsabilité, à travailler au reclassement des 254 salariés", ajoute le syndicat d'élus.

Lancé en fanfare en 2011 sous Bertrand Delanoë, le dispositif fort de 150 000 abonnés a dû faire face à un changement des façons de se déplacer, avec le vélo électrique, le VTC et la location de véhicules privés. Sans compter son image dégradée et ses voitures souvent sales.

Le service devait pourtant au départ dégager un bénéfice d'au moins 56 millions d'euros par an, mais Bolloré avait rapidement annoncé un léger, puis un lourd déficit, déclenchant un audit et une procédure de conciliation rompue fin mai.

Sans attendre la rupture effective, la maire de Paris Anne Hidalgo avait reçu à la mi-juin des constructeurs désireux de reprendre le marché parisien, sous d'autres formes, qui pourraient démarrer avant la fin de l'année. Autolib' a été en son temps "une belle invention, avec une vision révolutionnaire qui a offert et offre un service apprécié aux Parisiens et métropolitains", avait-elle néanmoins salué.

Avec AFP