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Au large du Cap Vert, le mystère du cargo Arctic Sea reste entier

L'information selon laquelle le cargo Arctic Sea, qui a disparu il y a une quinzaine de jours dans l'océan Atlantique, aurait été localisé au large du Cap Vert n'est "pas avérée", selon l'ambassadeur de Russie dans le pays.

Reuters - Les informations selon lesquelles le cargo battant pavillon maltais Arctic Sea, dont on était sans nouvelles depuis quinze jours, aurait été localisé dans l'océan Atlantique, au large du Cap Vert, sont inexactes, écrit vendredi l'agence russe RIA en citant l'ambassadeur de Russie au Cap Vert.

"Il y a des informations selon lesquelles un cargo similaire à celui que l'on recherche avait été repéré à 400 milles nautiques au nord de l'île de Santo Antao", a dit à Ria Alexander Karpouchine, l'ambassadeur de Russie au Cap Vert.

"Cependant, il est apparu que cette information n'était pas avérée", a-t-il dit en évoquant une rencontre avec le chef des forces armées du Cap Vert.

L'agence portugaise Lusa avait rapporté que, selon le directeur général de la défense du Cap Vert, Pedro Reis, le bateau se trouvait "à 400 milles nautiques au nord de Sao Vicente, en dehors de la zone économique exclusive du Cap Vert".

Sao Vicente est, comme Santo Antao, dont elle est proche, l'une des îles de l'archipel du Cap Vert.

Un porte-parole de la marine française a pour sa part dit à Reuters que les services de renseignement français disposaient d'informations donnant à penser qu'un bateau correspondant à la description de l'Arctic Sea avait été localisé au nord du Cap Vert, à la latitude du Brésil. L'information a été transmise à la Russie et à Malte.

La disparition du cargo a déconcerté les autorités européennes et nord-africaines et Moscou a dépêché des navires de guerre russes pour le rechercher. Selon de précédentes informations, il se dirigeait vers l'Atlantique.

Bruxelles sceptique sur l’hypothèse de la piraterie

Le commandant Antonio Monteiro, de la garde-côtes du Cap Vert, a néanmoins déclaré à Reuters qu'il ne pouvait confirmer que le bâtiment était passé au nord du Cap Vert.

Ces propos accentuent le mystère qui entoure le sort de l'Arctic Sea. Ce vraquier de 4.000 tonnes, qui transporte une cargaison de bois, a disparu alors qu'il effectuait la liaison entre la Finlande et le port algérien de Bedjaïa, qu'il aurait dû atteindre le 4 août.

Il n'est jamais arrivé à destination et le dernier contact avec les autorités maritimes remonte au 30 juillet au large des côtes bretonnes alors qu'il sortait du pas de Calais, entre France et Grande-Bretagne.

L'inquiétude concernant ses quinze membres d'équipage, tous russes, s'est accrue lorsque l'Autorité maritime de Malte, où l'Arctic Sea est entregistré, a dit avoir reçu des informations selon lesquelles le cargo avait été abordé le 24 juillet dans les eaux suédoises par des hommes masqués se faisant passer pour des policiers des services de lutte contre les narcotiques.

A Bruxelles, la Commission européenne a néanmoins émis vendredi des doutes sur la thèse de la piraterie dans la disparition de l'Arctic Sea.

"Des appels radio ont semble-t-il été reçus de ce bateau qui a été prétendument attaqué deux fois, d'abord au large des côtes suédoises, puis au large des côtes portugaises", a dit un porte-parole de la Commission.

"Sur la base des informations actuellement disponibles, il semble que ces actes, tels qu'ils ont été rapportés, n'ont rien à voir avec des actes traditionnels de piraterie ou de vol en haute mer", a ajouté Martin Selmayr.