Dans la presse ce vendredi 22 juin : la victoire des Bleus face au Pérou au Mondial-2018 en Russie redonne des "saveurs d'été" aux Français, tandis que la défaite de l'Argentine résonne comme une "catastrophe". Et puis, à deux jours des élections générales anticipées dimanche en Turquie, coup de projecteur sur les moyens qu'a l'opposition de faire face à des médias aux ordres du président Erdogan.
Un but face au Pérou, et les Bleus deviennent des "sauveurs d’été" à la Une de l’Équipe. Les joueurs de l’équipe de France peuvent en effet se contenter d’un match nul mardi face au Danemark pour terminer premier de leur groupe au Mondial de Russie.
Si les Bleus sont des sauveurs, Mbappé fait figure de "libérateur, jeune et discipliné", titre pour sa part Le Figaro. Le journal de droite reconnaît que du haut de ses 19 ans, Mbappé a retenu la leçon après son non-match face à l’Australie. Reste que la victoire d'hier est à relativiser selon Le Courrier de l’Ouest : "Les Bleus passent mais les doutes restent", car "le niveau de jeu des joueurs continue d’interroger".
Après la claque infligée par la Croatie à l’Argentine 3-0, la presse croate s’enflamme. "Un feu magnifique a fasciné le monde", titre Vecernji List. Les Croates comme les Français ont leur ticket pour les huitièmes de finale. La joie des uns faisant le malheur des autres, la presse argentine sombre dans l’autoflagellation. Après tout, estime le quotidien La Nacion, "la sélection est habituée aux catastrophes pendant les mondiaux". Comme le 6-1 contre la Tchécoslovaquie au Mondial de 58, le 3-0 restera dans les annales.
La presse brésilienne n’est pas en reste. Pour le dessinateur Mario Alberto, le roi Messi est tout simplement "échec et mat" sur un échiquier aux couleurs du drapeau croate.
Une autre compétition se joue dans les urnes ce dimanche en Turquie. Dans ces élections générales anticipées convoquées par le président Erdogan, la bataille ne se joue pas armes égales. Face à des médias muselés par le pouvoir, l’opposition tente malgré tout de se faire entendre. Le journal Cumhuryiet reste l’un des rares journaux d’opposition du pays encore existant. Beaucoup ont été fermés après le putsch manqué de l’été 2016. Une réalité qui pousse l’opposition à faire campagne dans la presse étrangère. Depuis sa prison turque, le leader du parti pro-kurde, Selahattin Demirtas, a publié plusieurs tribunes dans le New York Times ou encore Le Monde. Candidat à la présidentielle de dimanche, il appelle les électeurs à ne faire aucun compromis avec le président Erdogan. Une opposition réprimée qui tente aussi de trouver la parade sur les réseaux sociaux…