Emmenée par un Tony Parker de gala, l'équipe de France de basket-ball a balayé l'Italie (81-61), vendredi, à Pau. Les Bleus obtiennent leur billet pour la finale du tournoi de repêchages à l'Euro-2009 polonais en septembre prochain.
AFP - Survoltée et animée d'une grinta énorme, la France s'est qualifiée pour la finale des repêchages à l'Euro-2009 de basket en laminant (81-61) l'Italie, vendredi à Pau.
Un premier pas de fait, un dernier à suivre. Sur leur long chemin vers le Championnat d'Europe polonais, pour lequel la plupart des nations majeures sont déjà qualifiées depuis deux ans, les Bleus finissent par marcher droit.
Vendredi, veille d'Assomption à Pau, pas loin de Lourdes, ils ont évité la perspective d'obscurs calculs et l'attente d'un miracle en cas de défaite.
Assurés de terminer premiers de leur groupe de repêchages, ils retrouveront les 27 et 30 août le vainqueur de l'autre poule - Bosnie ou Belgique - pour arracher le dernier ticket pour l'Euro (7-20 septembre).
En attendant, ils ont montré qu'ils savaient gérer une pression maximale, de celle qui peut envoyer en enfer. Confirmant leur victoire (80-77 a.p.) de l'aller, ils ont remporté - et de quelle manière! - un match qui compte triple, après avoir raté plusieurs carrefours de ce genre pour atterrir au bord du précipice.
Pour cela, ils ont surfé sur un début de match furieux où, morts de faim en défense, révoltés au rebond, ils ont littéralement marché sur le corps des Italiens. A l'image de Parker, déchaîné, qui écrabouillait le meneur Poeta pour marquer sept points en cinq minutes et initier un écart déjà énorme (17-2!).
Affamé de jeu, le meneur des Bleus a passé beaucoup plus de temps sur le parquet que prévu pour rendre une copie éblouissante (23 points en 30 minutes) qui place déjà son entorse à la cheville droite au rayon des vieux souvenirs.
Mais Parker n'a cette fois pas sauvé les Bleus à lui tout seul, comme il l'avait fait à l'Euro-2007 en marquant 36 points aux Italiens.
En Finlande, le coeur léger
Vendredi, il a été relayé par un collectif par moments flamboyant et des joueurs comme Batum (18 pts, 8 rbds, 6 interceptions!) ou le duo Pietrus-Turiaf encore une fois chauds bouillants.
Avec un peu plus d'adresse à trois points, l'addition aurait même été encore plus salée pour des Italiens piétinés des deux côtés du terrain. Mais l'écart n'est jamais redescendu en-dessous des treize points en deuxième période, et a repris des proportions énormes en fin de match devant un public palois survolté qui accueillera l'une des deux manches de la finale.
Il faudra attendre la dernière journée du premier tour pour savoir lequel des deux finalistes des repêchages aura l'avantage de recevoir au retour, selon leur ratio victoires/défaites voire points marqués/points encaissés.
Cela permet de maintenir un petit enjeu au déplacement des Bleus en Finlande lundi, même s'ils pourront effectuer le voyage le coeur léger. L'Italie en revanche est plongée dans un trou noir dont elle aura du mal à se remettre.
Absente de l'Euro pour la deuxième fois de son histoire, après 1961, la Nazionale ne disputera pas non plus le Mondial-2010. A moins d'une invitation, on ne la reverra au plus haut niveau qu'en 2011, au mieux.
Un long hiver qui menaçait et continue à menacer la France, même si les Bleus ont posé les balises de leur renouveau en écartant leur adversaire le plus redoutable dès le premier tour.