Un incendie a ravagé, dimanche, le dépôt où étaient stockés les bulletins de vote des législatives du 12 mai pour le secteur est de Bagdad, la plus grande circonscription d'Irak, alors que le pays s'apprêtait à recompter les voix.
Alors que le gouvernement irakien s'apprêtait à recompter les voix des législatives du 12 mai, un immense incendie a ravagé, dimanche 10 juin, à Bagdad, le plus important dépôt de bulletins de vote du pays. Toutefois, la grande majorité des urnes n'ont pas été touchées par les flammes, ont affirmé des responsables.
Dans la soirée, le Premier ministre Haider al-Abadi a qualifié dans un communiqué cet incendie de "complot pour détruire la nation et la démcoratie". "Nous prendrons toutes les mesures nécessaires et frapperons d'une main de fer tous ceux qui compromettent la sécurité de la nation et de ses citoyens", a-t-il promis.
Cet incendie s'est déclenché dans le dépôt d'Al-Roussafa, la circonscription Est de Bagdad, la plus grande du pays, où ont voté 60 % des deux millions d'électeurs de la capitale.
Une fumée noire d'une dizaine de mètres de haut était visible dans la capitale et, deux heures après son déclenchement, les pompiers n'avaient pas réussi à maîtriser le feu, selon un journaliste de l'AFP sur place.
Pas de danger pour le nouveau décompte
"Une salle où étaient stockés des machines de vote et des équipements nécessaires au processus électoral a été ravagée par les flammes", a indiqué à l'AFP Imed Jamil, responsable de la commission électorale à Al-Roussafa.
"Les urnes étaient stockées dans une autre salle", a-t-il ajouté, assurant que cet incendie ne mettait pas en danger le nouveau décompte.
Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, le général Saad Maan, a confirmé aux journalistes sur place : "Du matériel électoral, dont peut-être des urnes a été brûlé, mais la plus grande partie des urnes qui se trouve dans un autre bâtiment est pour le moment préservée. L'opération des pompiers se poursuit".
L'Irak s'apprête à recompter les 10 millions de bulletins de vote en raison des allégations de fraude lors des législatives remportées par le leader nationaliste chiite Moqtada Sadr. Face à ces accusations, le Parlement a voté, mercredi, pour un nouveau décompte manuel. Il a dans le même temps annulé le vote des expatriés et des déplacés et limogé la commission électorale, qui a supervisé le scrutin.
Avec AFP