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Selon la SNCF, le taux de grévistes atteignait lundi 13,97 %, son plus bas niveau en semaine depuis le début de la grève contre la réforme ferroviaire. Les syndicats excluent de cesser le mouvement avant que le texte final ne soit dévoilé mi-juin.

Jamais le taux de grévistes à la SNCF n'était tombé aussi bas depuis le début du mouvement contre la réforme ferroviaire en avril. Il chute à 13,97 % au 23e jour de grève, lundi 28 mai, contre 14,22 % mercredi dernier, selon les chiffres publiées par la direction.

Pour la deuxième fois, le taux des conducteurs en grève tombe sous la barre des 50 %, s'élevant à 49,8 % lundi en milieu de matinée. Parmi les autres personnels indispensables à la circulation des trains, 40,9 % des contrôleurs et 20,4 % des aiguilleurs étaient en grève.

Le mouvement se poursuivra mardi : en région parisienne, le trafic est annoncé "normal" sur la très fréquentée ligne A du RER. Un train sur deux circulera sur les lignes B (portion Nord) et C, ainsi que sur le RER E. Parmi les autres prévisions : trois trains Transilien sur cinq circuleront en moyenne, un TER sur deux, ainsi que deux trains Intercités sur cinq. Sur les longues distances, deux TGV sur trois rouleront lundi et trois trains internationaux sur quatre.

"Réforme bientôt sur les rails"

De son côté, Guillaume Pepy a dit voir voit "deux raisons" pour que la grève ne déborde pas sur l'été :  "La première, c'est qu'il y a deux syndicats, l'Unsa et la CFDT, qui ont pris conscience des avancées de cette réforme et disent chacun réfléchir aux conditions dans lesquelles elles pourraient sortir du conflit".

"La deuxième, c'est que cette réforme est bientôt sur les rails" après son adoption attendue au Sénat, qui commence à en débattre mardi.

Les trois jours de débats au Sénat vont "permettre d'aboutir à un texte conforme à la volonté que porte le gouvernement", avec notamment la reprise de "certains apports demandés par l'Unsa et la CFDT", soulignait Édouard Philippe dans un entretien au Journal du Dimanche. Le président du Sénat, Gérard Larcher (Les Républicains), estime, lui, que la chambre haute dans sa majorité votera la loi "sur les grands principes", mais dans une version "améliorée".

Pression des syndicats

Dans une interview publiée par Le Parisien, Roger Dillenseger, secrétaire général de l'Unsa-ferroviaire, se félicite que la rencontre des syndicats avec le Premier ministre Édouard Philippe ait "déclenché une négociation digne de ce nom avec le ministère des Transports".

"Des engagements fermes ont été pris. Reste à ce qu'ils soient traduits dans le texte de loi", dit-il en citant des dispositions comme l'incessibilité des parts du capital de l'entreprise et la création d'un groupe ferroviaire unifié.

Pour autant, le responsable du deuxième syndicat de la SNCF exclut une fin de la grève "pour le moment", car "il s'agit de maintenir la pression sur le Sénat et de ne pas lui laisser les mains libres pour valider le texte en l'état".

Avec AFP et Reuters

Tags: SNCF, Grève,