La Corée du Nord a affirmé, vendredi, qu'elle était toujours prête à dialoguer avec les États-Unis, malgré l'annulation surprise par Donald Trump du sommet prévu dans moins de trois semaines à Singapour avec le leader nord-coréen Kim Jong-un.
L'annulation par Donald Trump du sommet prévu le 12 juin prochain avec Kim Jong-un n'est pas conforme aux souhaits du monde, mais la Corée du Nord reste ouverte à une telle réunion, a rapporté, vendredi 25 mai, l'agence officielle de presse nord-coréenne KCNA.
Cité par KCNA, le vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Kim Kye-gwan, précise que la République populaire démocratique de Corée reste ouverte à l'idée de régler ses différends avec les États-Unis "à tout moment et de quelque façon que ce soit".
Un sommet États-Unis-Corée du Nord reste une nécessité pour sortir de l'hostilité qui caractérise les relations bilatérales entre les deux pays, ajoute le vice-ministre.
"Ouverts à un règlement de nos problèmes à tout moment"
"Nous tenions en haute estime les initiatives du président Trump, sans précédent chez aucun autre président, pour parvenir à un sommet historique entre la Corée du Nord et les États-Unis", déclare-t-il. "Nous disons une fois de plus aux États-Unis que nous sommes ouverts à un règlement de nos problèmes à tout moment et de quelque façon que ce soit."
Trump a annulé jeudi sa rencontre prévue le 12 juin à Singapour avec le dirigeant nord-coréen en dénonçant "l'hostilité affichée" de Pyongyang.
"Nous avions espéré qu'une 'solution à la Trump' serait une manière sage d'alléger les inquiétudes de part et d'autre, de respecter nos exigences et de résoudre les problèmes de manière réaliste", poursuit Kim Kye-gwan.
La Corée du Nord avait haussé le ton ces derniers jours, faisant peser un doute de plus en plus fort sur la tenue du sommet de Singapour.
L'annulation du sommet, une "surprise" pour Pyongyang
Pyongyang critiquait notamment les allusions de certains hauts responsables américains, parmi lesquels le vice-président Mike Pence et le conseiller à la sécurité nationale de Trump, John Bolton, à une solution "à la libyenne".
Ces critiques, a expliqué Kim Kye-gwan, n'étaient qu'une "protestation" contre ce discours en cours à Washington.
"Annoncer que le sommet est annulé a été une surprise pour nous et nous n'avons pu nous empêcher de penser que c'était une véritable honte", a ajouté le vice-ministre.
Avec Reuters