À la une de la presse ce lundi 21 mai : les négociations entre la Ligue et le Mouvement 5 Étoiles en passe (peut-être) d’aboutir (enfin). Le coût de l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes. Le nouvel entraîneur du PSG. Et la fin de la fête à Windsor, la ville du mariage de Meghan et Harry.
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À la une de la presse, l’annonce, en Italie, du patron de la Ligue, qui a dit hier avoir trouvé un accord avec le Mouvement 5 Étoiles.
Après beaucoup, beaucoup de discussions, Matteo Salvini et Luigi Di Maio seraient enfin tombés d’accord sur la composition du nouveau gouvernement. D’après Il Fatto Quotidiano, Salvini et Di Maio pourraient décrocher chacun un ministère, l’Intérieur pour le patron de la Ligue et le Développement économique pour celui du Mouvement 5 Étoiles. La présidence du Conseil, quant à elle, pourrait être attribuée à un illustre inconnu, Giuseppe Conte, un juriste spécialisé dans le droit privé. Ce scénario est confirmé par le Corriere della Sera, qui l’annonce favori pour le palais Chigi, l’équivalent de Matignon – ce que doit encore confirmer le président de la République, Sergio Mattarella. La Stampa revient sur la longue carrière de Giuseppe Conte, passé par les prestigieuses universités de Yale, Cambridge et la Sorbonne, mais qui serait un «homo novus», un homme nouveau, sur le plan politique. D’après le quotidien italien, Conte se serait borné, dans le passé, à manifester une certaine sympathie pour l’ancien président du Conseil, Matteo Renzi, classé au centre-gauche, et pour le Mouvement 5 Étoiles.
Tout cela doit encore être confirmé dans l’après-midi. En attendant, la formation de ce futur gouvernement mixant extrême-gauche et extrême-droite, inédit en Europe, suscite déjà des inquiétudes - en tout cas, du côté du Figaro. Le quotidien français parle d’une alliance qui ferait «trembler l’Europe», d’un scénario qui donnerait des «sueurs froides à l’Union européenne» : l’arrivée d’une équipe «antisystème» à la tête d’un pays de la zone euro «trop grand pour faire faillite», ce qui ne fut le cas ni de la Grèce, ni de l’Irlande, ni du Portugal. «L’Italie, dont l’économie pèse huit fois plus lourd que celle de la Grèce, menace à son tour de déraper», s’alarme le journal, en affirmant que la feuille de route de la Ligue et du Mouvement 5 Étoiles coûtera plus de 100 milliards d’euros par an aux caisses de l’État. «C’est un catalogue d’allègements fiscaux, de subventions sociales et de reculades sur l’assainissement des comptes», critique déjà Le Figaro.
Également dans cette rubrique «addition salée», Le Parisien critique, lui, le coût de l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, en France. D’après ses estimations, la décision du gouvernement d’abandonner le transfert de l’aéroport de Nantes engendrerait des dépenses en cascades qui pourraient approcher les 700 millions d’euros. Une somme à rembourser en majeure partie à l’entreprise Aéroports du Grand Ouest. Cette filiale du géant du BTP Vinci pourrait faire valoir devant les tribunaux à la fois les dépenses déjà engagées et le préjudice lié au bénéfice attendu jusqu’en 2066, date jusqu’à laquelle le contrat de concession avait été conclu avec Vinci.
Lui vient de conclure un contrat à durée indéterminée : le nouvel entraîneur du PSG a été officiellement présenté hier. Il s’agit de Thomas Tuchel. Là encore, l’heureux élu est inconnu du grand public. Un Allemand «au palmarès modeste, mais à la forte personnalité», d’après L’Équipe, auquel le principal intéressé, ex-coach du Borussia Dortmund, a assuré que non, le costume n’était pas trop grand pour lui, et que non, il n’a «pas du tout peur des stars». Le quotidien sportif évoque cependant à son sujet «une rigidité professionnelle qui irrite» et des joueurs qui n’apprécieraient pas toujours «sa rotation d’effectif très poussée, ses changements de tactique incessants ou sa marotte de l’alimentation». Bref, ce n’est pas encore tout à fait gagné.
Un mot, enfin, du mariage de Meghan et Harry au Royaume-Uni. On a à peu près tout dit sur cette antenne et partout ailleurs sur le «royal wedding», la robe de la mariée, les petits fours, le prêche du pasteur etc. Maintenant, «la fête est finie», rappelle The I, qui rapporte que la jeune mariée ne va même pas pouvoir partir tout de suite en voyage de noces car ses obligations royales commencent dès demain. C’est dur, la vie de princesse britannique. Mais celle de Première ministre n’est pas facile non plus, surtout en ces temps de Brexit, comme en témoigne le dessin d’Andy Davey, qui montre Theresa May en plein «Sunday blues», en pleine déprime du lundi, à côté de la pile des dossiers épineux qui l’attendent cette semaine, des velléités d’indépendance écossaises à la campagne des opposants au Brexit, en passant par la prochaine visite de Donald Trump. La fête est bel et bien finie. En témoigne ce dessin de David Simonds pour The Guardian. Il met en scène, à Windsor où a eu lieu le mariage, les autorités soulevant le drapeau britannique sous lequel elles ont caché les sans-domiciles fixes de la ville pour ne pas gâcher les images de la cérémonie : «Allez, vous pouvez sortir maintenant, toutes les caméras sont parties».
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