
Fondateur de la Jeunesse Communiste révolutionnaire (JCR), Alain Krivine fut l’un des leaders de Mai-68 avant de voir son mouvement dissous et d’être emprisonné. Aujourd’hui, il célèbre ce moment de l'Histoire comme un événement "unique", même s’il n'a pas, selon lui, réussi à trouver une vraie dimension politique. Il fustige les critiques simplistes de son héritage tout comme les tentatives de récupération dont il fut l’objet, de François Mitterrand à Emmanuel Macron.
Il soutient les mouvements sociaux actuels. Sans approuver les "Blacks Blocs", il estime néanmoins leur action secondaire face à la violence du système capitaliste.
Il évoque ensuite l'écrasement du Printemps de Prague par les chars soviétiques, dans un élan qui pour lui n'avait rien à voir avec le véritable communisme.
Ex-eurodéputé, il ne fait guère confiance à l'Union européenne pour résoudre les problèmes actuels et juge que le stalinisme a abouti à des régimes quasiment d'extrême droite dans les anciens pays du bloc de l'Est.
Une émission présentée par Caroline de Camaret
Production : Isabelle Romero et Roxane Runel