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Dans la presse ce lundi 14 mai : les résultats des législatives en Irak, la visite de Recep Tayip Erdogan au Royaume-Uni, un commentaire peu amène de la Maison-Blanche sur John McCain, et les femmes et le vin.

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Dans la presse ce matin, les résultats des élections législatives de samedi en Irak - les premières depuis la défaite du groupe État islamique.

Contrairement à la vieille dame qui arbore fièrement son doigt tâché d’encre à la une d’Arab News, la grande majorité des Irakiens ont boudé le scrutin. C es élections enregistrent la participation la plus faible depuis la chute du régime de Saddam Hussein en 2003. Ceux qui ont voté ont surtout signifié leur rejet de la classe politique actuelle. Le scrutin se solde par la défaite de la coalition du Premier ministre sortant Haider al-Abadi, pourtant donné favori et soutenu par la communauté internationale. Sont arrivées en tête deux listes anti-système, anti-corruption et anti-États-Unis : l'une emmenée par le chef religieux chiite Moqtada Sadr allié aux communistes, qui arriverait en tête dans 6 provinces sur 18. L'autre par l’Alliance de la conquête, proche de l'Iran, donnée en tête dans 4 provinces. Des résultats qui provoqueraient la «nervosité» des Irakiens, d’après le quotidien saoudien.

Cette nervosité pourrait être liée aux difficultés qui risquent d’apparaître pour former un nouveau gouvernement. Le quotidien jordanien Al Ghad évoque des résultats qui mettant au jour une extrême fragmentation du paysage politique. Cette situation pourrait retarder de «plusieurs semaines» la formation du futur gouvernement, dans lequel les principales composantes du peuple irakien, les chiites, les sunnites et les Kurdes devront être aussi être représentées. Le journal annonce déjà un exécutif «très fragile», et toujours sous influence, que ce soit sur le plan financier et militaire. D’après le journal irakien Al Alam, cette situation pourrait déboucher, paradoxalement, sur une reconduction d’Haider al-Abadi, qui serait le seul à même de rassembler tous les partis, sous une coalition plus élargie.

Il est aussi beaucoup question, ce matin, de la visite du président turc Recep Tayyip Erdogan au Royaume-Uni, une visite de trois jours, qui a débuté hier. Ce déplacement est très loin de faire l’unanimité outre-Manche, comme en témoigne le dessin de Morland pour The Times, qui montre le président turc sous les traits d’un monstre sur le point de sortir de l’avion-cage où sont emprisonnés tous ses opposants – ce qui n’empêche pas Theresa May d’agiter avec enthousiasme le drapeau du Royaume-Uni en bas de la passerelle. « Certes, cette visite intervient à quelques semaines des élections présidentielle et législatives anticipées du 24 juin - un scrutin qui pourrait encore renforcer les pouvoirs de Recep Tayip Erdogan, qui règne sans partage depuis 15 ans ; certes, la façon dont la Première ministre britannique lui déroule le tapis rouge est répugnante, mais une fois encore, nos dirigeants ne sont guère meilleurs», soutient toutefois Yas Necati dans The Independent. D’après cette anglo-turque, qui milite en faveur des droits des homosexuels, les Britanniques n’auraient aucune leçon à donner au président turc. Et la journaliste de citer le récent scandale Windrush concernant des Antillais émigrés il y a des décennies au Royaume-Uni et menacés aujourd’hui d’expulsion, ou encore la visite prochaine de Donald Trump à Londres prévue en juillet prochain.

Donald Trump, dont les équipes auraient balayé l’opposition du sénateur John McCain à la nomination de Gina Haspel en déclarant, jeudi, à huis clos, que cette opposition n’était pas grave car il allait «mourir, de toute façon». Ce commentaire charitable aurait été prononcé par Kelly Sadler, une conseillère en communication de la Maison-Blanche, qui refuse de s’excuser pour sa déclaration, d’après The Washington Post. Le journal rappelle que John McCain souffre d’une forme agressive de tumeur au cerveau et qu’il est surtout considéré, aux États-Unis, comme un héros de la guerre du Vietnam, où il a passé plus de cinq ans comme prisonnier de guerre et où il a été torturé pendant sa captivité. Des faits d’armes qu’avait également balayés le candidat Trump, en déclarant, en substance, préférer «ceux qui ne se font pas prendre».

Mieux vaut se quitter autour d’un bon verre de vin, avec modération évidemment, et la lecture du Telegraph, qui nous apprend qu’en réalité, il vaudrait mieux laisser les femmes goûter le vin à table, car la gent féminine serait dotée d’un meilleur palais, selon une étude. La galanterie veut qu’en règle générale, les hommes goûtent les premiers, pour éviter à leurs congénères de désagréables surprises – bref, entre la galanterie et l’efficacité, il faut choisir.

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