
Les manifestations qui accompagnent la réforme des retraites au Nicaragua, qui vise à diminuer le montant des pensions de 5 % et à augmenter les cotisations, ont fait au moins deux morts lors de la deuxième journée de mobilisation, jeudi.
Les velléités du gouvernement de transformer le système des retraites au Nicaragua ont conduit à plusieurs jours de manifestations qui ont fait au moins deux morts, un manifestant et un policier. Les victimes ont perdu la vie dans la nuit de jeudi 19 à vendredi 20 avril, lors de heurts dans la capitale Managua et dans sa banlieue, a annoncé la police.
Les manifestations, d'opposants comme de partisans de cette réforme augmentant les contributions des employeurs comme des salariés et réduisant de 5 % le montant des retraites, se déroulaient pour la deuxième journée consécutive dans la capitale.
Imbroglio autour du manifestant tué
Selon un communiqué de la police, le policier tué, âgé de 33 ans, a été la cible d’un coup de feu dans le secteur de l'Université Polytechnique (UPOLI) à Managua. Parallèlement, un homme présenté par la police comme partisan des réformes gouvernementales mais que l'opposition considère comme un de ses membres, Richard Pavón, a également été tué par balle.
Selon la version des manifestants, le jeune homme a été victime du tir d'un garde municipal de Tipitapa (22 km au nord de la capitale) où se sont également déroulées des manifestations durant la journée et la nuit.
Selon des membres de l'opposition, un étudiant, Lombardo Ruiz, a en outre été tué durant les accrochages autour de l'UPOLI. La police avait dans un premier temps fait état de trois morts avant de ramener son bilan à deux personnes tuées.
Avec AFP