L’inspection générale des services (IGS), la police des polices, a été saisie après la mort d’un jeune homme dimanche soir à Bagnolet, en région parisienne. Agé de 18 ans, Yacou Sanago s'est tué en moto alors qu’il fuyait une patrouille de police.

Le jeune homme circulait sur sa moto dans les rues de Bagnolet lorsque des policiers lui ont demandé de "serrer à droite pour un contrôle", assure une source proche de l'enquête. Yacou Sanago a alors pris la fuite et perdu le contrôle de son engin dans un virage, selon les premiers éléments de l’enquête. De source judicaire, on précise qu’"il n'y a pas eu de contact entre la moto et la voiture des fonctionnaires de police".

Aussitôt transporté à l’hôpital le plus proche, le jeune homme est mort des suites de ses blessures. Une autopsie doit être pratiquée lundi.

Appel au calme du ministre de l'Intérieur

L’annonce de ce décès a provoqué un regain de tension à Bagnolet, où des dizaines de jeunes ont incendié des voitures dans la soirée, obligeant les forces de l’ordre à faire appel à des renforts. Le calme est finalement revenu vers 2 heures du matin.

Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a publié lundi un communiqué dans lequel il appelle "au calme". Il a également tenu à préciser que ce sont des habitants de Bagnolet qui avaient réclamé l'intervention d'une patrouille de police car le jeune homme "effectuait un rodéo sur deux roues". Le ministre a, par ailleurs, invité une vingtaine d'associations de quartiers sensibles à assister à une réunion sur les relations entre jeunes et police le 31 août.

Interrogé sur la personnalité du défunt, le maire de la ville a précisé qu’il s’agissait d’"un de ces jeunes de [notre] ville qui aime la vitesse et les engins motorisés un peu puissants". Livreur de pizzas à Bagnolet, Yacou Sanago a trouvé la mort à 30 mètres de son lieu de travail.