Les principaux prévenus, Yildune Lévy et Julien Coupat, ont été relaxés des poursuites de sabotage d'une ligne SNCF et d'association de malfaiteurs par le tribunal correctionnel de Paris, qui estime que "le groupe de Tarnac était une fiction".
Les militants anticapitalistes du groupe dit de Tarnac, Julien Coupat et Yildune Lévy, ont été relaxés, jeudi 12 avril, pour les faits de dégradation de matériel ferroviaire de la SNCF et d'association de malfaiteurs qui leur ont valu un procès en correctionnelle.
Julien Coupat, 43 ans, et Yildune Lévy, 34 ans, étaient notamment soupçonnés d'avoir saboté une caténaire de ligne TGV en novembre 2008, ce qu'ils ont toujours nié. Initialement poursuivis pour terrorisme avant d'être jugés pour des délits de droit commun, ils ont en revanche été reconnus coupables d'avoir refusé un prélèvement biologique mais ont été dispensés de peine.
Julien Coupat et Yildune Lévy sont aussi relaxés du chef d'association de malfaiteurs
La pdte Corinne Goetzmann: "l’audience a permis de comprendre que le groupe de Tarnac était une fiction".
Julien Coupat était présenté à l'époque des faits comme le chef et l'idéologue du groupe de militants anticapitalistes qui vivaient en communauté dans le village corrézien de Tarnac.
Ils étaient alors dépeints par les pouvoirs publics comme des terroristes en puissance de la mouvance "anarcho-autonome", une réminiscence du groupe Action directe qui s'est illustré en 1979-1987 par des attentats et des assassinats.
Mais la Cour de cassation avait définitivement écarté la qualification terroriste le 10 janvier 2017 et le jugement du tribunal correctionnel de Paris met fin à neuf années d'une procédure qui a vu le dossier se dégonfler considérablement.
Six autres militants du même groupe étaient également jugés en même temps que Julien Coupat et Yildune Lévy. Un seul a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende, pour recel de vols et tentative de falsification de documents administratifs. Tous les autres ont été relaxés des faits qui leur étaient reprochés.
Avec AFP et Reuters