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Ligue Europa : l'OM reçoit le RB Leipzig avec les demies en ligne de mire

Battu au terme d'un quart de finale aller frustrant en Allemagne (1-0), l'Olympique de Marseille reçoit le RB Leipzig au retour avec de sérieuses possibilités de renverser la tendance. En jeu, une première demi-finale européenne depuis 2004.

Depuis une semaine, la cité phocéenne en rêve. Jeudi 12 avril, l'Olympique de Marseille a rendez-vous avec sa légende européenne dans un Vélodrome brûlant, où plus de 60 000 tickets ont été vendus, pour renverser Leipzig, vainqueur à l'aller (1-0), et retrouver les demi-finales de la Ligue Europa. Une première depuis 14 ans et l'épopée de la génération Drogba.

Tout l'OM y croit et s'accroche aux signes positifs : le retour de Florian Thauvin, la raclée reçue par le RB en championnat d'Allemagne en début de semaine (1-4 contre Leverkusen) et la riche histoire du club dans les compétitions européennes.

Et tant pis pour les signes négatifs, que ce soient les absences de cadres comme Steve Mandanda, Adil Rami et probablement Rolando, la fatigue accumulée avant ce 52e match de la saison ou une attaque muette depuis deux rencontres.

La meilleure nouvelle d'avant-match reste le retour de blessure de "Flotov", après trois semaines d'absence. En parallèle, Leipzig a peut-être perdu sur blessure le buteur de l'aller, Timo Werner, international allemand. L'OM, lui, pourra donc compter sur son meilleur attaquant (18 buts et 14 passes décisives toutes compétitions confondues) pour martyriser l'arrière-garde lipsienne.

Petite forme pour la défense du RB Leipzig

Cette défense s'est justement déchirée lundi contre Leverkusen, où elle a concédé quatre buts en 25 minutes et perdu la 4e place de Bundesliga, qualificative pour la prochaine Ligue des champions.

"Pour nous la seule chose à faire, c'est de faire une croix sur cette soirée de lundi et de nous concentrer sur celle de jeudi", a résumé Ralph Hasenhüttl. "Nous savons bien que nous pouvons défendre mieux", a promis l'entraîneur de Leipzig. "Ce sera absolument indispensable pour tenir le coup jeudi."

Finalement son équipe ressemble à la boisson Red Bull qui la parraine : elle donne de l'énergie à ses attaquants, dont la vitesse a gêné l'arrière-garde olympienne à l'aller, mais surexcite un peu les défenseurs, coupables de largesses.

Cela peut donner confiance à l'attaque de l'OM, où Kostas Mitroglou est favori pour occuper la pointe. Elle en a besoin, car le club dont la devise est "Droit au but" n'a plus marqué depuis 180 minutes.

La fatigue commence à peser sur les organismes de l'effectif qui a disputé le plus de matches en Europe cette saison, mais ce point négatif est un peu contre-balancé par le jour de repos supplémentaire des Marseillais, qui ont joué dimanche quand Leipzig trimait et perdait lundi.

L'OM convoque son expérience européenne

Le point le plus noir reste l'absence des chefs de défense, Mandanda et Rami. Yohann Pelé n'a pas assuré sur le but marqué à l'aller, et les absences conjuguées d'"Adilus" et Rolando avaient conduit Garcia à faire reculer Luiz Gustavo. Le Brésilien a été impeccable dans le rôle, mais il a manqué au milieu.

Le doute est donc assez équitablement réparti avant ce quart retour. Pour y croire un peu plus, le seul club français à quatre finales européennes, dont une victoire en Ligue des champions en 1993, peut convoquer sa riche histoire. L'OM a déjà remonté un 1-0, en 16e de finale retour de Coupe des coupes 1969-1970, contre le Dukla Prague (2-0).

En 8e de finale de C1 1990-1991 il avait corrigé le Lech Poznan 6-1, avec un triplé de Philippe Vercruysse, après une défaite (3-2) à l'aller. Et enfin il ne faut pas oublier le 5-1 passé à La Corogne (2-0 à l'aller) en finale d'Intertoto 2005, avec le défunt propriétaire Robert Louis-Dreyfus dansant en claquettes sur la pelouse d'un Vélodrome en fusion.

À convoquer l'histoire, l'OM a déjà fait dérailler Leipzig, le glorieux Lokomotiv, pour la première campagne européenne de l'ère Bernard Tapie, au premier tour de la C2 1987-1988. Cette année-là, le club phocéen avait atteint les demies. C'est tout ce que demande le Vélodrome.

Avec AFP