Présidente en titre de l'Union européenne, la Suède exprime sa profonde "préoccupation" concernant le procès, à Téhéran, d'une étudiante française et de deux employés des ambassades de France et de Grande-Bretagne en Iran.
AFP - Le procès à Téhéran d'une étudiante française et de deux employés des ambassades de France et de Grande-Bretagne est un acte contre l'ensemble de l'Union européenne (UE) et sera "traité en conséquence", a déclaré samedi la présidence suédoise de l'UE.
"La présidence exprime sa préoccupation à l'égard du procès en cours à Téhéran à la suite des élections, incluant deux employés de pays membres de l'UE et une citoyenne de l'UE", a déclaré la présidence européenne dans une déclaration.
"Une action contre un pays, un citoyen ou du personnel d'ambassade de l'UE est considérée comme une action contre l'UE dans son ensemble et sera traitée en conséquence", a ajouté la présidence suédoise de l'UE.
"L'UE va suivre attentivement le procès et demandera que les personnes soit libérées rapidement", ajoute la déclaration.
Selon des agences de presse iraniennes, seules autorisées à couvrir le procès, l'étudiante française Clotilde Reiss, lectrice à l'Université d'Ispahan, une employée iranienne de l'ambassade de France ainsi qu'un employé local de celle de Grande-Bretagne sont passés en jugement samedi avec une dizaine de protestataires, lors d'une audience fermée à la presse étrangère.
Ils sont poursuivis devant le Tribunal révolutionnaire pour leur participation aux manifestations qui avaient suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad le 12 juin.