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Si les températures augmentent encore, l'Arctique connaîtra des étés sans glace

Une sorte de dernier avertissement avant que l'Arctique ne soit totalement dépouillé de sa banquise.

En février dernier, les températures en Arctique ont battu des records, en dépassant la barre des 0 °C pendant cinq jours, au milieu du mois. Et si ce phénomène continue, la région risque de connaître son tout premier été sans glace à la surface de l'eau. 

Dans l'Accord de Paris, on peut lire dès la deuxième page : "La perspective de contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels".

En effet, même si 0,5 °C de différence pourrait sembler anecdotique, une étude publiée lundi 2 avril par Nature Climate Change précise que c'est justement cette légère variation qui pourrait porter le coup de grâce à l'état actuel de l'Arctique. 

Closest to the North Pole (>80°N latitude), #Arctic temperatures are the highest on record for the month of February in this data set.

Red is 2018. Blue [1958] to yellow [2017] lines for each year. "Average" temperature is the bold, light blue line. https://t.co/kO5ufUWrKq pic.twitter.com/jzP6CmvpXO

— Zack Labe (@ZLabe) 22 février 2018

La responsable de l'étude Alexandra Jahn, scientifique de l'Université du Colorado à Boulder, précise que si l'élévation des températures n'excède pas 1,5 °C, "les probabilités de connaître un été sans glace en Arctique en 2100 seront réduites de 100 % à 30 %".

En d'autres termes, comme le précise Quartz, si ce chiffre est dépassé, nous avons environ 70 % de chances d'assister à la fonte complète de la banquise arctique d'ici la fin du siècle. Une autre étude, publiée le même jour sur Nature Climate Change par le scientifique canadien Michael Sigmond confirme les propos publiés par Alexandra Jahn.

Une première en 1 500 ans

L'agence de presse québécoise Agence Science-Presse rappelait en décembre dernier que la vitesse de fonte de la calotte glaciaire arctique avait atteint des records, du jamais vu depuis 1 500 ans. Le pourcentage de "vieille" glace de l’océan Arctique – celle qui peut survivre aux étés pour au moins quatre années consécutives – est descendu à 21 %, contre 45 % en 1985. Un chiffre alarmant, malgré un printemps 2017 plutôt favorable à la couverture de neige dans l’Arctique sibérien.

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