
Des attentats visant pour la plupart la communauté chiite d'Irak ont fait au moins 45 morts et 300 blessés, ce vendredi. L'attaque la plus meurtrière a été perpétrée à Mossoul, où une voiture piégée a explosé à la sortie d'une mosquée.
AFP - Au moins 45 personnes ont été tuées et 300 blessées dans une série d'attentats vendredi en Irak, la plupart contre la communauté chiite. Ces attaques menacent le fragile équilibre d'un pays qui sort de deux années de guerre confessionnelle.
A Mossoul, à 370 km au nord de Bagdad, un kamikaze a fait exploser sa voiture piégée près d'une mosquée chiite, tuant 37 personnes et en blessant 276 autres, selon un dernier bilan fourni par le gouverneur de la province de Ninive, dont le chef-lieu est Mossoul, Athel al-Nijafi.L'attentat a eu lieu au moment où des fidèles quittaient la mosquée turcomane chiite Tchelio Khané, après la prière du vendredi, pour se rendre à une cérémonie de condoléances dans une salle attenante, a précisé la police.
Il s'agit de l'attentat le plus sanglant dans la région de Mossoul depuis l'explosion de deux voitures piégées le 8 juillet (12 morts et 30 blessés).
Dans la soirée à Bagdad, trois policiers et trois civils ont péri et 30 personnes ont été blessées par une bombe qui a explosé au passage d'une patrouille de police sur un marché de Khadra, un quartier mixte, selon une source du ministère de l'Intérieur.
Par ailleurs, le retour de centaines de milliers de chiites d'un pèlerinage dans la ville sainte de Kerbala, au sud de Bagdad, a été marqué par des explosions criminelles qui ont fait 4 morts et une vingtaine de blessés. Un premier attentat a fait 3 tués et huit blessés. Il visait un bus à Sadr City, un quartier chiite misérable du nord-est de la capitale, selon une source du ministère de l'Intérieur. Une heure plus tard, dans le même quartier, une bombe a visé un minibus et fait 5 blessés. Au même moment, à Zayouné, dans le centre de Bagdad, un pèlerin a été tué et 5 autres ont été blessés par une bombe.