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Intervention américaine en Irak: "la bévue la plus cataclysmique de ces cinquante dernières années"

Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 22 mars, les excuses du patron de Facebook, qui a laissé une entreprise britannique siphonner les données personnelles de millions d’utilisateurs. Les 15 ans du début de l’intervention américaine en Irak. Et de nouveaux passeports britanniques made in EU.

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Au menu de cette revue de presse internationale, le mea culpa un peu tardif de Mark Zuckerberg, qui a reconnu hier que Facebook, avait «fait des erreurs», alors que son entreprise est mise en cause pour avoir laissé siphonner les données de dizaines de millions d’utilisateurs.

Quatre jours après le début de la polémique qui a fait dégringoler l’action Facebook, Mark Zuckerberg semble avoir enfin pris la mesure du problème - à voir pour commencer avec le dessin de Peter Brooks pour The Times, qui le montre fort marri du plongeon de l’action Facebook. «F***», «Miiiince», réagit le patron du réseau social, et je reste polie, dont le logo prend du coup une tout autre signification. Mark Zuckerberg, passé en un clin d’œil d’icône du Web à bête noire des médias, comme en témoigne la volée de bois vert administrée par The Guardian, qui explique que le scandale qui touche actuellement Facebook était hautement prévisible, inscrit en dans les gènes de cette entreprise qui a fait tant d’efforts pour rassembler le plus de données possibles sur ses utilisateurs, qu’il était inévitable que ces données finissent par tomber entre de mauvaises mains.

Des milliers d’utilisateurs ont annoncé leur décision de quitter Facebook. Et comme souvent dans les séparations, ce ne serait pas une mince affaire, d’après The Washington Post, qui affirme qu’il est «facile de détester Facebook, mais beaucoup plus difficile de le quitter». Le journal rapporte notamment les états d’âme de certains utilisateurs au moment de fermer leur compte – ce sentiment qui ressemblerait à celui qu’on pourrait ressentir «en quittant un magasin qui offrirait des bonbons gratuitement» et la façon dont Facebook chercherait à retenir ses futurs ex-utilisateurs, en leur montrant, au moment où ils désactivent leur compte, des mosaïques de photos de leurs «amis» Facebook, avec cette remarque un poil culpabilisante: «vous allez leur manquer».

Il est aussi beaucoup question, ce matin, de l’Irak, qui commémore cette semaine les 15 ans du début de l’intervention américaine. «On nous accueillera comme des libérateurs», avait promis celui qui était le locataire de la Maison-Blanche à l’époque, George W. Bush. Des propos cités, 15 ans après par The New York Times, qui évoque un conflit qui se serait transformé, en 15 ans, en «bévue la plus cataclysmique, la plus chère et la plus stupides de ces 50 dernières années». Le quotidien américain en veut pour preuve les chiffres avancés par l’économiste Joseph Stiglitz, qui a évalué le coût financier de cette guerre à plus de 3000 milliards de dollars pour les Etats-Unis, soit 24 000 dollars par foyer américain. Un montant auquel s’ajoute un coût plus considérable encore, celui du nombre de morts, près de 500 000 Irakiens, selon une récente étude et 4 400 soldats américains. Et c’est sans évoquer ses répercussions géopolitiques, l’émergence du groupe Etat islamique, l’aggravation de la guerre en Syrie, le renforcement de l’Iran et l’approfondissement du conflit entre sunnites et chiites. Une situation à laquelle l’actuel président américain serait incapable de mettre un terme, selon The New York Times.

A noter aussi, ce matin, la décision du Royaume-Uni de faire fabriquer les nouveaux passeports britanniques par une entreprise européenne. «Sacrebleu !!! Nos nouveaux passeports seront fabriqués par une société européenne!», s’étrangle The Daily Mail – qui en bon partisan du Brexit s’offusque de voir une entreprise de l’UE damer le pion aux sociétés hexagonales. Une indignation partagée par The Sun, qui emploie d’ailleurs lui aussi le terme de «sacrebleu» - et parle même d’«humiliation nationale», rien que ça. Le tabloïd précise que c’est l’entreprise franco-néerlandaise Gemalto qui est parvenue à décrocher ce contrat à 490 millions de livres au détriment, notamment, de la société britannique De La Rue.

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