Au menu de cette revue de presse française, lundi 12 mars, la proposition de Marine Le Pen, réélue à la tête du Front national, de rebaptiser le parti "Rassemblement national". Et la visite d’Emmanuel Macron en Inde, où il s'est rendu notamment au Taj Mahal, "le temple de l’amour".
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Au menu de cette revue de presse française, le 16ème congrès du Front national qui s’est tenu ce week-end, à Lille et la proposition de sa Marine Le Pen, de rebaptiser le parti «Rassemblement national».
Seule candidate à sa succession, la patronne du FN a été réélue avec 97% des voix – à l’issue d’un congrès présenté comme le point d’orgue de la «refondation» engagée après les échecs électoraux de 2017. Mais mise à part la proposition de Marine Le Pen de rebaptiser le parti, «rien ne change», d’après Libération, qui ironise sur ce «REssemblement national», ce supposé FN nouveau qui n’aurait en réalité abandonné «ni le discours, ni les idées, ni les cadres, ni la ligne, ni les électeurs, ni les dérapages racistes» d’avant. Libé en veut pour preuve l’incident qui aurait impliqué, vendredi soir, «l’ambassadeur pour la refondation» du FN. David Rodriguez aurait lancé «espèce de nègre de merde», je le cite, au videur d’une boîte de nuit où lui est ses camarades étaient venus faire la fête, en marge du congrès. «Marine Le Pen a promis NOM et merveilles au FN…. et un cadre du parti aurait promis haine et racisme dans un bar», résume Libé.
D’après le Huffington Post, le Front national ne pourra de toute façon pas utiliser l’appellation «Rassemblement national», puisque ce nom aurait été déjà déposé auprès de l’institut national de la propriété intellectuelle par Igor Kurek, un gaulliste et ancien proche de Charles Pasqua, désormais à la tête d’un mouvement souverainiste. «Le rassemblement national de l’amateurisme de la première opposante auto-proclamée. Le FN ne sera jamais le RN et le RN ne sera JAMAIS le nouveau FN», a d’ailleurs rapidement indiqué le compte Twitter de ce premier «Rassemblement national», qui compte 300 abonnés – dont Marine Le Pen.
Beaucoup parlent ce matin d’une simple «opération marketing» au FN, notamment le Figaro, qui juge que Marine Le Pen «a peiné à préciser le contenu» de la nouvelle appellation «Rassemblement national». Le journal évoque «les limites d’un rassemblement solitaire», avec une dirigeante qui n’aurait appelé personne à construire ce rassemblement avec elle», ni fait «aucune offre de discussion», ni «souligné aucune convergence avec qui que ce soit d’autre» - «comme si elle continuait à penser qu’il lui suffisait de parler comme avant pour être écoutée différemment». Marine Le Pen, dont les Echos évoquent «l’usure», et dont la nièce, Marion Maréchal Le Pen, pourrait reprendre le flambeau. Même si elle s’est éloignée du devant de la scène politique, la petite fille de Jean-Marie Le Pen vient d’intégrer le Top 5 des personnalités politiques préférées des Français, d’après le journal, qui relève aussi que 83% des électeurs du FN disent souhaiter son retour. Marion Maréchal Le Pen est encensée, aussi, par le gourou de l’extrême-droite américaine, Steve Bannon. Invité de ce 16ème congrès, celui que l’on présente comme l’un des principaux artisans de la victoire de Donald Trump a présenté la nièce de Marine Le Pen comme «l'une des personnes les plus impressionnantes au monde». L’Obs rapporte que Bannon a promis la «victoire» de l’extrême-droite en France en 2022. «L’histoire est de notre côté et va nous mener de victoire», a-t-il déclaré samedi, en assurant aux militants du FN qu’ils faisaient partie «d’un mouvement mondial qui est plus grand que la France, plus grand que l’Italie, plus grand que la Hongrie, plus grand que tout ça».
Un mot, enfin, de la visite d’Emmanuel Macron en Inde, qui s’achève aujourd’hui. France 24 a largement évoqué l’accueil en grande pompe par le Premier ministre indien Narendra Modi, et les gros contrats - bref, la visite côté cour. Côté jardin, le président s’est aussi offert une petite escapade au Taj Mahal, le grand temple de l’amour, en compagnie de son épouse. Une visite «privée» très médiatique, d’après le Monde – qui rapporte qu’en plus de sa photographe officielle, de trois conseillers de son équipe de presse, de son sherpa et de l’ambassadeur de France à New Delhi, le couple présidentiel était aussi accompagné de journalistes de l’Agence France Presse, de France 2, de TF1, de Paris Match et de l’agence Best Image, spécialisée dans les clichés «people». «C’était important pour moi de venir ici parce que ça fait partie de la culture indienne», a justifié le président - dont l’argument semble rendre sceptique le Monde, qui rappelle que son prédécesseur, François Hollande, s’était rendu deux fois en Inde durant son quinquennat, mais n’avait jamais fait cette visite, contrairement à Nicolas Sarkozy, qui s’y était rendu deux fois – d’abord en 2008, accompagné par des membres du gouvernement, puis en 2010, avec sa nouvelle épouse, Carla Bruni… mais sans aucun média.
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