Lors d'un entretien avec son homologue sud-africain, la secrétaire d'État américaine a souhaité que l'Afrique du Sud et les États-Unis "travaillent ensemble pour un Zimbabwe libre" et pour accélérer la transition dans ce pays.
AFP - Les Etats-Unis et l'Afrique du Sud "travaillent ensemble pour un Zimbabwe libre" et pour accélérer la transition dans ce pays après la formation en février d'un gouvernement d'union, a déclaré vendredi à Pretoria la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.
"Nous travaillons ensemble pour que se réalise la vision d'un Zimbabwe prospère, libre et démocratique", a indiqué Mme Clinton devant la presse à l'issue d'un entretien avec son homologue sud-africaine Maite Nkoana-Mashabane.
"Nous allons nous consulter étroitement pour définir la façon de répondre à une situation très difficile pour l'Afrique du Sud et pour les Etats-Unis, mais aussi surtout pour le peuple du Zimbabwe", a-t-elle ajouté.
Ces déclarations marquent un tournant dans les relations entre les Etats-Unis et l'Afrique du Sud.
Ces dernières années, Pretoria et Washington s'étaient affrontés notamment sur la question du Zimbabwe, l'ex-président sud-africain Thabo Mbeki (1999-2008) étant perçu comme trop conciliant vis-à-vis du vieux chef de l'Etat zimbabwéen Robert Mugabe.
"Nous voulons qu'ils (le gouvernement d'union) accélèrent la mise en oeuvre de l'accord" de partage du pouvoir signé en septembre 2008 par le président Mugabe, réélu en juin lors d'une élection controversée, et son principal opposant Morgan Tsvangirai, a précisé Mme Nkoana-Mashabane.
Premier ministre depuis la mi-février, M. Tsvangirai a rencontré lundi à Johannesburg le président sud-africain Jacob Zuma auquel il a demandé "d'encourager le gouvernement d'union à accélérer" les réformes, a-t-elle rappelé.
M. Zuma préside la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), médiatrice dans la longue crise qui a suivi la défaite historique du régime Mugabe aux élections législatives et au premier tour de la présidentielle de mars 2008.
La secrétaire d'Etat américaine, en tournée en Afrique, était arrivée jeudi soir en Afrique du Sud, où elle doit rester jusqu'à dimanche matin. Elle se rendra ensuite en Angola, premier producteur de pétrole d'Afrique.
Cette tournée, qui la mènera au total dans sept pays, intervient un mois après l'appel à Accra du président américain Barack Obama invitant l'Afrique à se prendre en main en combattant les pratiques antidémocratiques, les conflits et la maladie.
Elle vise notamment à démontrer au continent noir l'implication des Etats-Unis, après les priorités manifestées par la nouvelle administration américaine pour d'autres régions du globe.