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Après cinq mois d'imbroglio politique en Allemagne, les délégués du parti démocrate-chrétien (CDU) d'Angela Merkel ont approuvé, lundi, un projet de gouvernement commun avec les sociaux-démocrates.

Le parti conservateur d'Angela Merkel a approuvé, lundi 26 février, à une majorité écrasante l'accord pour former un gouvernement avec les sociaux-démocrates, un vote qui conforte la chancelière allemande après des semaines de critiques dans ses propres rangs.

"Le contrat de coalition est approuvé avec 27 votes contre sur les 975 délégués présents" et tous les autres en faveur de l'alliance, a annoncé à l'issue d'un vote à mains levées des délégués de la formation conservatrice (CDU), Armin Laschet, un des dirigeants du parti.

Le « contrat de coalition adopté » à une écrasante majorité par les délégués de la CDU réunis en congrès à Berlin (27 voix contre sur environ 1000 votants) #cdupt18 pic.twitter.com/27JF1OMO4Y

  Thomas Wieder (@ThomasWieder) 26 février 2018

En amont, les importantes concessions faites par la chancelière aux sociaux-démocrates du SPD ont été très mal accueillies dans ses rangs. Angela Merkel a dû en effet accepter de céder notamment le très symbolique ministère des Finances, perçu comme garant de rigueur budgétaire en Allemagne et en Europe par les conservateurs.

Un référendum interne au SPD

Si ces derniers ont approuvé le contrat de coalition, le vrai test reste le référendum interne des 464 000 militants du parti social-démocrate dont les résultats doivent être annoncés dimanche. Or le SPD est divisé sur le sujet et un rejet de l'alliance ouvrirait une crise gouvernementale sans précédent dans l'Allemagne contemporaine.

L'Europe en particulier attend que le pays se dote enfin d'un gouvernement, le quatrième d'Angela Merkel, cinq mois après les législatives de septembre qui ont laissé la première puissance économique du continent dans une situation inédite : sans majorité claire et avec une extrême droite en plein essor.

Avec AFP