
Avant sa sortie vendredi aux États-Unis, les spectateurs français peuvent découvrir depuis ce mercredi le nouvel opus Marvel. Super-héros noir, acteurs noirs, réalisateurs noirs : "Black Panther" se veut un phénomène culturel.
"Black Panther" (la panthère noire) est apparu pour la première fois dans les revues de bande dessinée Marvel en 1966, l’année même de la fondation en Californie du mouvement révolutionnaire afro-américain des Black Panthers.
Né à l’époque du mouvement des droits civiques qui agite l’Amérique des années 1960, le premier super-héros noir de comics américains est un prince africain d’un royaume seul à posséder des réserves d’un métal rare appelé "vibranium".
Joyeux Saint Black Panther à tous, n’oubliez pas de checker tout vos frères et sœurs comme le king et sa sœur pic.twitter.com/fKzpgYZvFf
Negritude???????? (@ray_combo) 14 février 2018Toute ressemblance entre le "Black Panther" de Marvel et certains héros noirs tel Malcom X (assassiné en 1965) ou Patrice Lumumba (assassiné lui aussi en 1961) n’est pas forcement à exclure.
"Le pouvoir révolutionnaire de Black Panther"
Dix-huitième film de l'univers Marvel, "Black Panther" est réalisé par un metteur en scène afro-américain en vogue, Ryan Coogler ("Creed", "Fruitvale Station"), avec une équipe d'acteurs noirs parmi les plus charismatiques et prisés d'Hollywood : Chadwick Boseman, l'oscarisée Lupita Nyong'o, Angela Bassett, Forest Whitaker, Daniel Kaluuya.
Aux États-Unis, il est déjà annoncé comme un succès de box office et un film événement pour la communauté afro-américaine. Le magazine Time en a fait la couverture de son dernier numéro avec le titre : "Les dessous du pouvoir révolutionnaire de 'Black Panther'".
TIME’s new cover: Behind the revolutionary power of ‘Black Panther’ https://t.co/7knjU9cGD5 pic.twitter.com/HzHjQOCoMC
TIME (@TIME) 8 février 2018"La réaction des gens alors qu'ils n'ont pas encore vu le film, on n'a jamais vu ça. C'est fou", a déclaré Chadwick Boseman, l'un des acteurs, pendant une séance de questions-réponses sur Twitter lundi.
"J'ai grandi en lisant des BD, j'adorais 'Black Panther' et j'ai attendu ce film toute ma vie", s'enthousiasme l'acteur, scénariste et réalisateur afro-américain Ahmed Best. "Il n'y avait pas beaucoup de super-héros qui me ressemblaient quand j'étais enfant" et "Black Panther" était "central dans l'univers Marvel. Il dirige le pays le plus riche, c'était aussi un physicien, avec une spiritualité très importante, une connexion forte avec ses ancêtres, ce qui est capital dans la culture africaine", remarque celui qui a incarné Jar Jar Binks dans "Star Wars".
Un "rôle model" aussi fort que Barack Obama
Le dernier opus des studios Marvel (propriété de Disney) fait de l'Afrique une contrée riche, jamais colonisée, qui accueille les réfugiés de nations plus pauvres. Une image positive qui place "Black Panther" au même rang que Barack Obama dans l'imaginaire des jeunes Noirs, selon le même Ahmed Best.
En France, on saura bientôt si "Black Panther" soulèvera la même passion et peut devenir le film culte d’une génération désireuse de s’identifier à un super-héros noir.
Les entrées des nouveautés de la semaine à Paris. #9hdesHalles Le film français #LeRetourDuHeros en tête devant #BlackPanther de Marvel. pic.twitter.com/ltG3UkloU1
cinecritik (@cinecritik) 14 février 2018Avec AFP