Au menu de cette revue de presse française du mardi 6 février : la première visite, aujourd’hui et demain, d’Emmanuel Macron en Corse. Deux candidats de la République en marche défaits par Les Républicains lors de législatives partielles. Et le décollage, prévu ce soir, de la fusée Falcon Heavy d’Elon Musk.
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À la Une de la presse française, ce matin, la première visite, aujourd’hui et demain, d’Emmanuel Macron en Corse, pour rendre hommage à Claude Érignac, assassiné il y a vingt ans.
Vingt ans après, le président doit saluer la mémoire du préfet assassiné à Ajaccio, au nom de la cause indépendantiste et «répondre aux revendications des nouveaux hommes forts de la Corse», Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, élus en décembre dernier à la tête de la région. D’après Libération, Simeoni, président du Conseil exécutif de l’assemblée de Corse et ancien avocat d’Yvan Colonna, condamné à perpétuité pour l’assassinat du préfet Érignac, assistera à la cérémonie, contrairement à Talamoni, qui préside, lui, l’Assemblée corse et qui a déclaré que s’il s’inclinait «devant la douleur de la famille» de Claude Érignac, ses choix n’étaient pas compatibles avec une participation à l’hommage qui lui est rendu dans la mesure où il a toujours soutenu le choix des armes. Ce qui ne l’empêche pas de plaider dans Le Monde pour un dialogue sans «tabous» avec Paris et pour des relations «apaisées et constructives, marquées par la confiance et le respect réciproques».
Le chef de l’État, pour sa part, aurait jusqu’à présent laissé planer le doute sur ses intentions, d’après L’Opinion, qui évoque «le grand flou» qui règne sur les projets d’Emmanuel Macron pour la Corse. Un secret d’autant mieux gardé que le président n’a pas beaucoup de relais sur l’île, où la classe politique locale a été, de toute façon, rayée de la carte lors des élections de décembre. «Flou», ou pas, on le voit dans le dessin de Kak plutôt dubitatif face aux revendications des nationalistes. «Nous voulons un statut fiscal spécifique», lui demande Gilles Simeoni. «Mais vous ne payez pas d’impôt», répond Emmanuel Macron. «Justement, ça en vous coûterait rien», réplique Jean-Guy Talamoni. Une allusion à la fiscalité «de toute beauté» dont bénéficient les Corses, selon L’Opinion, qui affirme que ces derniers bénéficient actuellement de près de 400 millions d’euros de niches fiscales, sur un territoire où les taux de recouvrement de l’impôt sont parmi les plus bas de France.
À noter également, les échecs des candidats de La République en marche, lors de deux législatives partielles, dimanche. Dans le Territoire de Belfort et dans le Val d’Oise, les deux candidats de la majorité ont dû s’incliner face à ceux du parti Les Républicains - une «douche froide pour le gouvernement», d’après Le Figaro – qui parle d’un «coup de semonce» pour le camp présidentiel. Un avertissement qui serait pris «très au sérieux» au sommet de l’État, certains Marcheurs critiquant «certains choix du gouvernement», accusé de ne pas soigner suffisamment sa gauche. «On a tellement dit que le pouvoir d’achat allait augmenter… Quelle erreur!», aurait confié «un membre du gouvernement». Assiste-t-on au «premier signe d’usure du macronisme politique?», s’interroge Le Figaro, qui juge que «la majorité actuelle a usé les mêmes vieilles ficelles que tous les partis au pouvoir» : «avant le scrutin, on solennise - engagement personnel du premier ministre, Édouard Philippe, et du chef du parti, Christophe Castaner. Après la défaite, on banalise».
C’est assez rare pour être relevé, L’Humanité, le journal à la gauche de la gauche, prend ce matin la défense du très conservateur Challenges, après la décision, hier, du tribunal de commerce d’ordonner au magazine de retirer de son site internet un article sur les difficultés financières de la société de mobilier Conforama, au nom du secret des affaires. Interdiction est également faite au magazine de publier la moindre information sur cet épisode, «sous astreinte de 10 000 euros par infraction constatée». Ce dernier a fait appel, et L’Huma s’inquiète d’une décision «qui pourrait faire jurisprudence», «digne des grandes heures de la censure».
À noter également dans cette rubrique judiciaire, la comparution, aujourd’hui, de la «faucheuse de chaises» Nicolas Briend, pour vol en réunion. D’après L’Obs, cette retraitée, est accusée d’avoir volée trois chaises, avec quelques-uns de ses camarades, dans une agence de la BNP pour dénoncer l'évasion fiscale . Trois fauteuils qu’elle dit avoir restitués au Trésor public.
On termine avec la disparition de Margot Duhalde, la seule femme pilote des Forces françaises libres durant la Seconde guerre mondiale. Le Huffington Post nous apprend son décès à l’âge de 97 ans, au Chili, où elle est aussi devenu la première femme pilote du pays. Bon voyage à cette pionnière, qui a volé pour la dernière fois en 2007, à 86 ans. Et bon voyage à Falcon Heavy, la mégafusée d’Elon Musk, qui doit être tirée ce soir pour la première fois en Floride (entre 13h30 et 16h30 heure locale). D’après Les Échos, ce petit bijou compte 27 moteurs et affiche une poussée de 2500 tonnes, l’équivalent de 18 Boeing 747.
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