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Le leader nord-coréen est soupçonné d'avoir orchestré un braquage de cryptomonnaies, qui aurait coûté à la Corée du Sud des millions voire des milliards de dollars.
"La Corée du Nord a envoyé des courriels de nature à pirater des échanges de cryptomonnaies et à subtiliser des informations privées afin de voler des milliards de wons", vient de déclarer Kim Byung-kee, un membre du comité du renseignement parlementaire sud-coréen.
Sans livrer plus de détails, le haut fonctionnaire a fait savoir que le service de renseignement du pays pense que la Corée du Nord tente encore quotidiennement de voler des monnaies virtuelles. Si de telles allégations s'avéraient vraies, cela voudrait dire que Kim Jong-un est parvenu à amasser une belle somme grâce à la hausse affolante du bitcoin l'année dernière.
"Lazarus Group"
Les cyberattaquants à l'origine du braquage numérique se font appeler le "Lazarus Group". Il est bien sûr difficile de prouver formellement l'identité de hackers.
Mais pour les chercheurs en cybersécurité de l'entreprise Insikt Group, Juan Andres Guerrero-Saade et Priscilla Moriuchi, il est évident que Pyongyang a lancé une massive campagne de piratage à l'autonomne dernier. "Les cibles de cette attaque semblent être les utilisateurs de la plateforme d'échange de cryptomonnaie Coinlink, les plateformes d'échanges sud-coréennes en général ... ainsi qu'un groupe appelé 'Friends of MOFA' (le ministère des Affaires étrangères) composé d'étudiants sud-coréens ayant un vif intérêt pour la politique étrangère", écrivent-ils dans un rapport.
Les hackers seraient parvenu à mettre la main sur les e-mails et les mots de passe des utilisateurs de Coinlink, ainsi que des CV d'informaticiens sud-coréens ayant travaillé pour ce type de plateformes. Quand on sait comme les cryptomonnaies ont eu bonne presse en 2017, "il ne serait pas étonnant que des États voyous tentent d'en voler pour renflouer leurs caisses", estime pour sa part le Dr Garrick Hileman, spécialiste des monnaies virtuelles cité par le Daily Express.
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