
Une vaste opération pour capturer un ex-policier vénézuélien reconverti en tant qu'acteur, rendu célèbre en juin pour avoir attaqué des bâtiments officiels depuis un hélicoptère, s'est soldée lundi par la mort de plusieurs personnes.
L'histoire est digne d'un scénario de blockbuster hollywoodien. Une vaste opération pour capturer un ex-policier vénézuélien devenu acteur, rendu célèbre en juin en attaquant depuis un hélicoptère des bâtiments officiels et en réclamant la démission du président Nicolas Maduro, s'est soldée lundi 15 janvier par la mort de plusieurs personnes, dont deux policiers.
Oscar Perez, trentenaire aux traits fins et aux yeux clairs, était retranché depuis l'aube avec des hommes armés dans une cachette au nord-ouest de Caracas. Dans une demi-douzaine de vidéos diffusées sur Instagram au cours de l'assaut, où il accuse les autorités de vouloir le tuer ainsi que ses hommes, il a tenu le pays en haleine durant plusieurs heures.
Devant l'Assemblée constituante, le président Maduro a confirmé qu'au cours d'un affrontement armé, "plusieurs membres d'un groupe terroriste ont été abattus", cinq ont été arrêtés, deux policiers sont morts et six, blessés, sont "entre la vie et la mort". Selon lui, le groupe prévoyait "de faire exploser une voiture piégée devant une ambassade d'un pays cher et prestigieux" à Caracas. Mais il n'en a pas précisé le nom.
"Nous allons mourir debout"
Selon un communiqué des autorités, les rebelles étaient "fortement armés, équipés d'armes de gros calibre" et "ont ouvert le feu contre les forces de l'ordre". La police a été attaquée "en traître par les assaillants alors que des négociations étaient en cours en vue de leur reddition", assure le texte, selon lequel Perez et ses hommes ont essayé de "faire exploser un véhicule bourré d'explosifs".
"On est en train de nous tirer dessus avec des lance-grenades. On a prévenu qu'on allait se rendre mais ils ne veulent pas nous laisser nous rendre. Ils veulent nous tuer", a déclaré Oscar Perez, le visage en sang, dans une de ses vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.
"Nous allons mourir debout en défendant notre patrie, mais jamais à genoux devant les tyrans", lance-t-il dans une autre. Sur les images on pouvait apercevoir d'autres hommes armés de fusils.
Dans un de ses derniers messages, l'ex-policier s'adresse à ses trois enfants, à qui il explique avoir mené ces actions contre le gouvernement pour eux et les autres enfants du Venezuela qui souffrent des effets de la crise économique frappant ce pays. Rien n'indique pour le moment qu'il ait été capturé ou tué.
Avec AFP