Au menu de cette revue de presse française, lundi 8 janvier, la visite d’Emmanuel Macron en Chine, l’hommage aux victimes des attentats de janvier 2015 à Paris. La disparition de la chanteuse France Gall. Et la cérémonie des Golden Globes en noir.
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Au menu de cette revue de presse française, le voyage d’Emmanuel Macron en Chine. Le chef de l’Etat entame aujourd’hui une visite très attendue dans l’Empire du Milieu.
«Avec du temps et de la patience, les robes du mûrier se transforment en robe de soie»… le Parisien a choisi une citation chinoise pour résumer l’esprit de cette visite présidentielle: finis les sauts de puces. A l’inverse de ses prédécesseurs, notamment de François Hollande, qui n’avait passé que 37 heures sur place, Emmanuel Macron entend prendre son temps, soit «pas moins de 54 heures», dixit le Parisien, qui cite un diplomate: «lorsqu’on souhaite créer des relations personnelles avec les dirigeants, il faut prendre le temps d’écouter, de parler… la durée d’un déplacement, c’est tout sauf innocent». Ce déplacement commence d’ailleurs par une visite à Xi’an, la ville de départ des routes de la soie, emblématique de la civilisation chinoise. Voilà pour les symboles. Mais l’enjeu central de ce voyage, selon l’Elysée, c’est le «rééquilibrage» des relations avec Pékin – élément de langage repris par Libération, qui explique qu’Emmanuel Macron «veut faire de la Chine un partenaire essentiel», et apparaître comme son «interlocuteur privilégié», en profitant des «incohérences» de Donald Trump et des «empêchements intérieurs» de Theresa May et Angela Merkel. «Rééquilibrage», répète le Figaro, qui souligne l’importance du déficit commercial de la France avec la Chine, évalué à 30 milliards d’euros. L’occasion, pour Emmanuel Macron, d’insister sur la nécessaire «réciprocité» des règles commerciales et financières. La cinquantaine d’entreprises françaises, qui l’accompagnent dans ce voyage, espèrent quant à elles engranger une «moisson de contrats».
Cette visite intervient à un moment où la question des droits de l’Homme en Chine s’invite dans l’actualité. Le Monde évoque notamment la condamnation, le 26 décembre, de Wu Gan, à 8 ans de prison pour «subversion» - ce militant est accusé d’avoir conspiré avec des «pétitionnaires professionnels, des avocats et des personnes impliquées dans des activités religieuses illégales » pour renverser le système socialiste, sous couvert de «performance artistique» et de «défense des droits» - bref, «tout ce qui, partout ailleurs, formerait la société civile», selon le Monde, qui cite aussi la détention, depuis deux ans, d’un Tibétain, Tashi Wangchuk, pour «incitation au séparatisme» - qui risque jusqu’à 15 ans de prison, et le contrôle de tous les instants auquel reste soumise la veuve du prix Nobel de la Paix Liu Xiaobo. «Les visites présidentielles ne sont pas le meilleur moment pour soulever la question des droits de l’Homme», même si leur violation dans la Chine de Xi Jinping est «sous-estimée», prévient le journal, qui estime que le président chinois a «placé la société civile dans une camisole de force».
Avant de s’envoler pour la Chine, Emmanuel Macron a rendu hommage, hier, aux victimes des attentats de janvier 2015 à Paris. Trois ans après, le président s’est rendu sur les lieux des attaques, sans prononcer de discours. Le Figaro évoque un hommage sobre», comme les familles des victimes en avaient émis le souhait… Un hommage auquel ont également assisté les survivants, dont le dessinateur Riss, qui dirige aujourd’hui la rédaction de Charlie Hebdo. Dans un entretien à l’Humanité, il dit se sentir «toujours au lendemain du 7 janvier», mais aussi son espoir «qu’un jour ça redevienne normal», je le cite. Trois ans après «la France a résisté», salue pour sa part la Croix, qui revient aussi «l’élan» du 11 janvier, lorsque des millions de Français étaient descendus dans la rue pour dire «non» au terrorisme et soutenir la liberté d’expression. «Il ne faut certes pas idéaliser les manifestation du 11 janvier 2015, écrit le journal. Cependant, il faut se souvenir combien les manifestants étaient animés par la volonté de vivre tous ensemble plutôt que d’entrer en guerre les uns contre les autres».
«Résiste» - c’est aussi le titre d’un tube chanté par France Gall, disparue hier à l’âge de 70 ans. «C’était notre France», titre le Parisien, qui revient sur la carrière exceptionnelle de cette une artiste que les Français avaient découverte à l’adolescence. «Et là, les larmes», salue 20 minutes, en rappelant les innombrables tubes laissés derrière elle par la chanteuse, de «Résiste» à «Evidemment», en passant par «Ella, elle l’a». «Evidemment», le titre qu’a retenu Libération pour rendre hommage à France Gall, l’interprète de Serge Gainsbourg et Michel Berger.
Un mot, pour terminer, de la cérémonie des Golden Globes, marquée cette année par l’affaire Harvey Weinstein. Pour protester contre les hommes qui abusent de leur pouvoir à Hollywood, «un océan de noir a déferlé (cette nuit) sur le tapis rouge», raconte le Monde, qui rapporte que les stars du cinéma et de la télévision ont «massivement obéi à l’injonction de s’habiller en noir pour protester contre les violences sexuelles». S’habiller en noir, c’est bien, mais il reste encore beaucoup à faire. Le journal suisse le Matin rappelle que malgré le choc de l’affaire Weinstein, aucune femme n’a été sélectionnée dans la catégorie du meilleur réalisateur – alors que plusieurs films mis en scène par des femmes affichaient plusieurs nominations, notamment «Lady Bird», de Greta Gerwig, et «Mudbound» de Dee Rees…
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