Dimanche, au moins 18 personnes ont été tuées et treize autres blessées dans un attentat dans l'est de l'Afghanistan. L'attaque, pour l'heure non revendiquée, conclut une année 2017 particulièrement meurtrière pour les civils.
Au moins 18 personnes ont été tuées et treize autres blessées dans un attentat qui s'est produit lors de funérailles à Nangarhar, dans l'est de l'Afghanistan, dimanche 31 décembre, pour le dernier jour d'une année 2017 résolument sanglante dans le pays.
Aucun groupe n'a encore revendiqué cette attaque, que des responsables provinciaux avaient d'abord attribué à un kamikaze, avant d'indiquer qu'elle avait été provoquée par une moto piégée.
Les Taliban ont toutefois affirmé sur Twitter qu'ils n'avaient rien à voir avec l'attentat de dimanche, le dernier d'une année qui a vu les civils payer un lourd tribu à la guérilla minant leur pays depuis plus de quinze ans.
Moto piégée
"Notre enquête a conclu que l'explosion avait été causée par une moto piégée", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouverneur du Nangarhar, Attaullah Khogyani.
"Toutes les victimes sont des civils", a ajouté Attaullah Khogyani, précisant que l'attaque s'était produite vers 13H30 (09H00 GMT), durant les funérailles d'un ancien gouverneur du district de Haska Mina.
Meurtrière année 2017
L'attaque intervient trois jours après un attentat-suicide à Kaboul contre un centre culturel chiite, qui avait fait 41 morts et 84 blessés. Lui-même faisait suite à une attaque le jour de Noël contre une antenne des services de renseignement afghans de la capitale, dans laquelle six personnes avaient été tuées.
Le Nangarhar, dans l'est de l'Afghanistan, frontalier avec le Pakistan, est le bastion de l'organisation de l'État islamique, qui a revendiqué ces deux actions dans Kaboul.
Arrivé en 2015 en Afghanistan, l'EI multiplie les attentats dans le pays, alors que les Taliban, encore responsables du plus grand nombre de victimes, ont accru leur harcèlement contre les forces de sécurité.
L'année 2017 a été particulièrement meurtrière pour les civils afghans, avec un nombre de victimes qui s'annonce parmi les plus élevés depuis la chute des Taliban en 2001 et l'arrivée d'une coalition internationale menée par les États-Unis, partie en 2014.
Avec AFP