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Au menu de cette revue de presse internationale, jeudi 21 décembre, l’élection, ce jeudi, du nouveau parlement catalan, sur fond de tensions avec Madrid. La procédure de destitution lancée contre le président péruvien, dans le sillage du scandale de corruption Odebrecht. Et le nouveau logo de la Fédération internationale d’échecs.

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Au menu de cette revue de presse internationale, l’élection, ce jeudi, du nouveau parlement catalan.

Moins de deux mois après sa déclaration d’indépendance et sa mise sous tutelle par Madrid, la Catalogne doit dire si elle souhaite ou non reconduire au pouvoir les indépendantistes, poursuivis par la justice pour tentative de sécession - un vote décisif, rappelle le journal catalan El Periodico, qui assure même à ses lecteurs qu’il s’agit là du «vote de leur vie». «Le 1er octobre dernier, nous avons voté, et aujourd’hui encore, nous devons voter», signifie l’autre grand journal catalan Ara. Si Madrid et Barcelone se déchirent, la presse nationale est pour une fois à l’unisson de la presse catalane pour souligner l’importance du scrutin: «cette fois, on vote en toute liberté», souligne le quotidien conservateur ABC, qui estime que les Catalans se rendent cette fois aux urnes «sans la pression ni les pièges utilisés par les auteurs du coup d’Etat du 1er octobre». «Le million d’électeurs qui se disent toujours indécis aura le dernier mot en Catalogne», titre El Pais, qui annonce qu’aucun des partis en lice n’envisage d’obtenir la majorité absolue. La crise n’est donc sans doute pas terminée.

C’est sans doute pour cette raison que le journal Ara appelle déjà chacun à accepter les résultats, quels qu’ils soient. «Tout le monde doit voter, et tout le monde devra accepter l’issue de ce vote», prévient le journal, qui affirme que le scrutin d’aujourd’hui est l’équivalent du référendum sur l’indépendance de la Catalogne, dont le gouvernement espagnol refuse la tenue. «Les élections qui ont lieu aujourd’hui en Catalogne doivent marquer le retour à la normale dans cette région», estime pour sa part El Pais – qui estime que «la tâche urgente qui attend le nouveau parlement et le nouveau gouvernement catalans, sera de combler la fracture sociale, de relancer l’économie et de restaurer la confiance abîmée par la rupture de la sécurité légale». Une tâche qui sera difficile à accomplir, tant «les deux camps en présence ont poussé les électeurs à se punir mutuellement dans les urnes», selon The Guardian, qui voit mal comment les modérés pourront l’emporter dans ces conditions. «La campagne amère qui s’achève a monté les Catalans les uns contre les autres, ne contribuant en rien à guérir les blessures», regrette le quotidien britannique.

Au Pérou, le Parlement doit se prononcer aujourd’hui sur la destitution du président Pedro Pablo Kuczynski, accusé de corruption dans le cadre d'un scandale qui éclabousse toute la région. Le chef de l’Etat péruvien est mis en cause pour ses liens présumés avec le géant du BTP brésilien Odebrecht, qui a déclaré avoir payé près de cinq millions de dollars à des entreprises de conseil directement liées à Pedro Pablo Kuczynski, alors qu’il était ministre, entre 2004 et 2013 - des accusations qui ont entraîné une procédure de destitution qualifiée de «coup d'Etat» par le président péruvien, selon La Republica. «Si les députés approuvent sa destitution, ce sera la quatrième fois dans l’histoire du pays qu’un président est renvoyé pour «incapacité morale», le dernier étant Alberto Fujimori», relève The Americas Quarterly, qui voit là un signe du «manque de maturité de la démocratie péruvienne».

Alberto Fujimori, le père de l’actuelle cheffe de l’opposition péruvienne, Keiko Fujimori, qui exige aujourd’hui la démission du président Kuczynski. Libération rappelle que cette dernière n'est pas exempte de soupçons, puisqu’elle se trouve elle-même sous le coup d'une enquête dans le cadre du dossier Odebrecht, un gigantesque scandale de corruption Odebrecht qui touche le Pérou, mais aussi le Brésil et le Pérou, l'Équateur, le Mexique, le Panama et le Venezuela. Présenté par Libé comme «le corrupteur numéro 1 du Brésil», Marcelo Odebrecht, le milliardaire héritier, alias le «Bouygues brésilien», est quant à lui passé de la prison à la résidence surveillée mardi dernier, après avoir accepté de collaborer avec la justice. Odebrecht, accusé d’avoir dirigé une «multinationale de la corruption», avait été condamné, en 2015, à 19 ans de prison dans le cadre de l’opération Lava Jato («lavage express»), l’une des plus grandes enquêtes anticorruption au monde.

Tout autre chose, pour terminer, le nouveau logo de la Fédération internationale des échecs, qui fait beaucoup parler de lui. C’est le très vénérable Times qui fait état de l’émoi suscité par ce logo, qui représente deux joueurs entrelacés, ou enlacés, on ne saurait dire, devant un jeu d’échecs. Une image que certains ont jugé plus proche d’une illustration du Kamasutra, d’où cette appellation de logo «pawnographic», jeu de mots sur les mots «pion» et «pornographie» en anglais. Les joueurs d’échecs, eux, se seraient davantage émus du fait que l’échiquier représenté ne comporte que six cases sur six, au lieu de huit sur huit. Sacrilège !!!

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