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"Trump : "Jérusalem est la capitale d'Israël""

Au menu de cette revue de presse internationale du jeudi 7 décembre : les réactions à la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la nouvelle capitale d’Israël, et un tableau de Balthus au centre de la polémique.

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Au menu de cette revue de presse internationale, la décision de Donald Trump, de reconnaître Jérusalem comme nouvelle capitale d’Israël.

«Jérusalem, capitale d’Israël», titre Israël Al Yaoum, avec l’image du drapeau de l’État hébreu flottant sur la ville sainte. Le quotidien de droite israélien salue la décision de Donald Trump par un «Merci M. le Président !», et se réjouit de ce dernier n’aurait pas eu «peur» de «nager à contre-courant », et de réaliser, en un an de mandat, «ce que les juifs attendaient» depuis toujours. «Cette ville est la capitale d’Israël», répète The Jerusalem Post, en reprenant les mots exacts du président américain, qui a aussi annoncé son intention de faire déménager l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. Aux États-Unis, The Washington Times fait part, lui aussi, de sa satisfaction. «La réalité est difficile à vendre dans certains coins du Proche-Orient, où la «haine des juifs» est tout ce qui est attendu de la part des dirigeants». «Les nations occidentales se sont habituées à la fiction qui consiste à croire qu’il y a dans cette région une envie authentique d’une paix durable, et que tout ce qu’il faut pour y parvenir, c’est un bon "processus". Mais le processus de paix n’est pas la paix», écrit le journal conservateur, qui estime que Donald Trump n’a fait que «reconnaître la réalité».

En rompant avec ses prédécesseurs, Donald Trump satisfait, sans doute, une partie de l’opinion israélienne et américaine, mais il inquiète le reste du monde. En Belgique, Le Soir s’alarme d’une décision qui «ébranle le Proche-Orient», et reproche au président américain d’«œuvrer contre le paix». «L’intervention du milliardaire qui règne à Washington ressemble à l’irruption d’un éléphant dans un magasin de porcelaine», cingle le quotidien belge. Au Liban, L’Orient Le Jour dénonce «la gifle au monde de Donald Trump». «Insulte? Outrage? Camouflet? C’est une quadruple gifle que le président des États-Unis a assénée hier : à la doctrine diplomatique américaine au Proche-Orient, pratiquement intouchée depuis 70 ans, à la communauté internationale, unanime contre lui, aux Arabes en général, musulmans et chrétiens, et enfin, aux Palestiniens en particulier».

D’après The Guardian, la décision de Donald Trump serait un «désastre» pour le monde arabe, mais aussi pour les États-Unis. C’est en tout cas ce que soutient Rashid Khalidi, qui enseigne à l’université de Columbia. Selon lui, la déclaration de Trump légitimerait, «de façon rétroactive, la prise et l’occupation israélienne de Jérusalem-Est durant la guerre de 1967, au détriment des centaines de milliers de Palestiniens qui y vivent». «Il est désormais difficile d’envisager un accord de paix israélo-palestinien, et la blessure que les États-Unis viennent de s’infliger à eux-mêmes restera longtemps dans les annales de la diplomatie», prévient-il. Cette analyse est assez proche de celle du quotidien de gauche israélien Haaretz, qui montre Donald Trump en uniforme de l’armée israélienne et s’inquiète du «retrait des États-Unis du processus de paix». «Il est vrai que ses prédécesseurs ne sont pas parvenus à obtenir un accord, mais au moins tenaient-ils leur rôle de médiateur depuis l’année 2000 et les accords de Camp David», relève le journal, qui critique «le cadeau» opportun de Donald Trump au Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, actuellement englué dans des affaires de corruption et dans ses difficultés à tenir sa coalition.

Ces critiques sont relayées, également, par les dessinateurs de presse. Dans le quotidien britannique The Times, Donald Trump est montré en train d’écraser la colombe de la paix contre le mur des lamentations, tandis que le quotidien panarabe basé à Londres, Asharq Al Awsat, représente Jérusalem en grenade prête à être dégoupillée.

Un mot, pour terminer, de la polémique provoquée par une pétition demandant le retrait d'un tableau de Balthus, exposé au «Met» de New York. Près de 9600 personnes se seraient mobilisées ces derniers jours, d’après Metro, qui rapporte que l’objet de leur courroux est une toile intitulée "Thérèse rêvant" , qui représente une jeune fille assise une jambe levée, dévoilant son entrejambe et ses sous-vêtements. D’après l’auteure de cette pétition, le Metropolitan Museum soutiendrait, « peut-être de manière non intentionnelle, le voyeurisme et la réification des enfants» , en exposant ce tableau sans «clarification» ». E lle dit aussi avoir fait cette demande « compte tenu du climat actuel autour des agressions sexuelles et des accusations rendues publiques chaque jour» , en référence aux multiples accusations d'abus sexuels post-Weinstein. Fondées ou non, ses accusations, en tout cas, suscitent des discussions très vives, d’après Newsweek, certains reprochant au mouvement MeToo, qui a émergé dans le sillage de cette affaire, et qui vient d’être distingué «personnalité de l’année» par le magazine Time, d’en faire désormais un peu trop, au point d’encourager les censeurs de tout poil.

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