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Enquête russe : inculpé, l'ex-conseiller de Trump, Michael Flynn, reconnaît avoir menti au FBI

Michael Flynn, ancien et éphémère conseiller à la Sécurité nationale du président américain Donald Trump, a plaidé coupable vendredi d'avoir menti aux enquêteurs du FBI sur ses échanges avec un ancien ambassadeur russe.

L'affaire russe a connu, vendredi 1er décembre, un spectaculaire coup d'accélérateur avec l'inculpation de Michael Flynn. Cet ancien conseiller à la Sécurité nationale du président américain Donald Trump a plaidé coupable pour des déclarations "fausses, imaginaires et frauduleuses" au FBI concernant la teneur de ses échanges avec l'ambassadeur russe à Washington sous Barack Obama, Sergueï Kisliak. 

"J'admets que les actions que j'ai reconnues aujourd'hui devant le tribunal constituent une grave erreur", a écrit Michael Flynn dans un communiqué diffusé peu après sa présentation devant le juge. "Mon plaider coupable et l'accord pour coopérer avec le bureau du procureur spécial reflète une décision que j'ai prise dans le meilleur intérêt de ma famille et de notre pays. J'accepte l'entière responsabilité de mes actions" a-t-il ajouté. "Le plaider coupable de Flynn n'implique personne d'autre", a pour sa part annoncé la Maison Blanche.

La vaste enquête de Robert Mueller sur l'ingérence de la Russie dans la présidentielle de 2016 – et les liens présumés entre des proches de Donald Trump et Moscou – fait peser depuis plusieurs mois une lourde épée de Damoclès au-dessus du locataire de la Maison Blanche.

"Un très haut responsable" de l'équipe Trump impliqué

Entré en fonction le 20 janvier, jour de l'investiture de Donald Trump, Michael Flynn avait été poussé à la démission le 13 février, après des révélations sur ses entretiens avec l'ambassadeur russe avant l'arrivée du 45e président des États-Unis à la Maison Blanche.

Les questions sur toutes les lèvres dans la capitale fédérale américaine sont désormais : quelles informations cet homme aux traits sévères s'est-il engagé à livrer aux enquêteurs ? Jusqu'où ira-t-il pour tenter d'échapper à la prison ? Mettra-t-il directement en cause des proches de Donald Trump, voire le président lui-même ?

De premiers éléments de réponse apparaissent avec cette convocation devant le juge. Michael Flynn a a "contacté" les Russes fin 2016 "à la demande d'un très haut responsable" de l'équipe Trump, apprend-t-on à la publication des charges retenues par le procureur.

L'ancien homme d'affaires de New York avait jusqu'ici toujours réfuté la moindre "collusion" avec la Russie et dénonce régulièrement une "chasse aux sorcières" orchestrée par ceux qui refuseraient d'accepter sa victoire.

Michael Flynn est la quatrième personne proche de Donald Trump mise en cause dans cette enquête menée par Robert Mueller qui, contrairement à un simple procureur fédéral, dispose d'une plus grande latitude d'action et d'une indépendance renforcée.

Avec AFP et Reuters