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Kim Jong-Un: "Comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la bombe"

Au menu de cette revue de presse française, jeudi 30 novembre, l’inquiétude suscitée par l’escalade nucléaire nord-coréenne. Le plaidoyer anti-Brexit de Tony Blair. L’activisme français en Libye. Et des nouvelles du yéti, qui n’était sans doute pas si abominable.

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A la Une de la presse française, ce matin, l’inquiétude suscitée par les déclarations de la Corée du nord. Après avoir testé un nouveau type de missile, Pyongyang revendique son entrée dans le club atomique.

«La Corée du Nord poursuit son escalade nucléaire», annonce le Figaro, qui constate que «ni le choix d’Obama de traiter Kim Jong-Un par le mépris, ni les rodomontades de Trump n’ont permis de stopper cette longue marche balistique et nucléaire». «Alors maintenant, faut-il laisser la bombe à Kim?», s’interroge le journal. «L’option militaire s’annonce hasardeuse et son prix élevé, reste donc la voie diplomatique, raisonnable mais comportant l’inconvénient de reconnaître de facto la dimension nucléaire de la Corée du Nord» - «cruel dilemme», selon le Figaro, qui estime que «l’impuissance internationale dans la crise nord-coréenne doit au moins servir de leçon sur la question iranienne»: «Trump brûle de déchirer le «deal» sur le nucléaire iranien. Mais la Corée montre qu’en matière de prolifération, mieux vaut un accord imparfait que pas d’accord du tout. Donald Trump semble «désarmé» face à la Corée du Nord - c’est en tout cas l’analyse de l’Opinion, qui évoque «l’incapacité des Etats-Unis à empêcher le régime nord-coréen de poursuivre ses ambitions nucléaires»: «le président américain a beaux expliquer qu’il va «s’occuper de ce cas», il apparaît aujourd’hui dans une situation où il va devoir vivre avec, d’autant que la Corée du nord se présente désormais comme une «puissance nucléaire responsable», montrant ainsi que l’objectif poursuivi consiste bel et bien à se mettre à l’abri d’une éventuelle intervention militaire américaine», selon le journal – qui estime que Donald Trump n’a pas d’autre choix que de «faire évoluer son attitude».

Donald Trump qui s’est par ailleurs félicité du Brexit, dont les modalités sont en train d’être discutées. Alors que Londres et Bruxelles seraient en train de se mettre d’accord sur le montant de la facture pour le Royaume-Uni, annoncée entre 45 et 55 milliards d’euros, l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, plaide dans le Figaro pour un maintien de son pays dans une Union européenne réformée. Selon lui, il serait «encore possible d’arrêter le Brexit, même si la probabilité est inférieure à 50%». «A mesure que le coût et la difficulté de la sortie de l’UE apparaissent plus clairement, que de nouveaux faits sont rendus publics, il est fort probable que le sentiment des citoyens à l’égard du Brexit change», assure-t-il, en disant espérer que le vote du Parlement britannique, prévu à la fin des négociations, y mettra un terme. Tony Blair délivre, au passage, un satisfecit à Emmanuel Macron: «pour l’instant, (il) avance bien sur tous les fronts. Mais le plus difficile sera de mener les réformes qui comptent vraiment».

Le président français a annoncé, en marge du sommet Europe-Afrique d’Abidjan, des «opérations d’évacuation d’urgence» de migrants esclaves en Libye. Le Huffington Post rapporte qu’Emmanuel Macron et la diplomatie française ont multiplié les initiatives, ces dernières semaines, pour tenter d’apporter une réponse aux «défis» posés à ce pays, considéré aujourd’hui comme une base arrière pour le groupe Etat islamique, depuis la chute de Kadhafi en 2011. Outre les questions humanitaires, le règlement de la situation libyenne est présenté par le gouvernement comme une «priorité» dans sa stratégie anti-terroriste et migratoire. D es «démonstrations de volontarisme» qui coïncident, selon le site, «avec une interrogation politique intérieure grandissante concernant la responsabilité de la France dans le chaos actuel», en raison du rôle joué par Paris dans la chute de Kadhafi, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.

A noter également, la décision du ministre de l’Education nationale de porter plainte contre SUD-éducation 93, qui propose des ateliers destinés aux seules victimes de discriminations raciales, qualifiées de «racisme d’Etat», par le syndicat. Jean-Michel Blanquer, qui juge ces ateliers «anticonstitutionnels», a annoncé vouloir porter plainte pour «diffamation» - le ministre de l’Education critiquant l’usage de «mots (parmi) les plus épouvantables du vocabulaire politique», utilisés selon lui «au nom soi-disant de l’antiracisme, alors qu’en fait ils véhiculent évidemment un racisme». Des accusations que le journal la Croix ne reprend pas à son compte, tout en s’interrogeant sur le «refus de la mixité», dans lequel il voit une «tentation de l’entre-soi» et le risque d’une «atteinte au pacte républicain». «La non-mixité, lorsqu’elle s’inscrit non plus dans une lutte militante mais dans un programme de formation pour les enseignants, peut venir nourrir un phénomène plus diffus et moins minoritaire», d’après le journal: «la remise en cause de la légitimité des professeurs à aborder le sujet d’une domination qu’ils n’ont pas eux-mêmes subie, certains élèves (leur contestant) le droit d’analyser les discriminations en jeu dans la société sans en avoir une expérience personnelle».

On ne se quitte pas là-dessus, mais sur cette info capitale, relayée par le Monde, qui nous apprend qu’une nouvelle analyse de restes supposés de yéti, cette créature mythique du Tibet et de l’Himalaya, montre que la bestiole appartenait en réalité probablement à l’espèce des ursidés, autrement dit des ours. Bref, le yéti n’aurait jamais rien eu d’abominable, contrairement à la légende - ce qui ne doit pas vous empêcher de relire Tintin au Tibet, où le terrifiant primate, amateur de whisky et cachant un cœur d'or, sauve le jeune Chang.

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