Le principal syndicat sud-africain des employés municipaux a rejeté jeudi une augmentation des salaires de 13 % en juillet et de 1,5 % en janvier, dernière offre en date des patrons. Il réclame toujours une revalorisation de 15 %.
AFP - Le principal syndicat sud-africain des employés municipaux, en grève depuis lundi pour de meilleurs salaires, a rejeté jeudi la dernière offre patronale, mais des discussions entre les partenaires sociaux étaient en cours pour résoudre l'impasse, selon des sources syndicales.
Dans un communiqué, le Syndicat sud-africain des employés municipaux (Samwu), où sont affiliées plus de 150.000 personnes, a expliqué avoir "rejeté la dernière proposition" des employeurs, à savoir une augmentation des salaires de 13% en juillet et de 1,5% en janvier. Il réclame une revalorisation de 15%.
Le Samwu a publié ce communiqué peu avant une nouvelle réunion entre syndicats et employeurs, qui a débuté en fin de matinée à Pretoria, la capitale administrative d'Afrique du Sud.
"Nous abordons les pourparlers de jeudi avec l'idée qu'on doit trouver un accord qui réponde aux attentes de nos membres", a expliqué le syndicat. "La grève continue", a-t-il conclu.
Le second syndicat des employés municipaux, le Syndicat indépendant des employés municipaux et de leurs alliés (Imatu), qui représente quelque 70.000 personnes, a aussi décidé de poursuivre la grève. Mais selon son porte-parole, Simon Riekert, une majorité de régions a accepté la proposition du patronat.
Jeudi à la mi-journée, des centaines de grévistes étaient réunis à Johannesburg et un millier à Durban (nord-est), selon les médias locaux. La participation était cependant moindre que mercredi, où plusieurs milliers de personnes avaient défilé à Johannesburg.
Au premier jour de la grève lundi, des manifestations avaient été émaillées d'incidents, avec des magasins pillés et des échauffourées entre grévistes et policiers. Depuis, les syndicats ont lancé un appel au calme et aucun incident majeur n'a été enregistré. Mercredi, le président sud-africain Jacob Zuma a demandé à la police d'arrêter les fauteurs de troubles.
Ce mouvement social est organisé en période traditionnelle de renégociations des salaires en Afrique du Sud, période qui est synonyme chaque année de grèves.