Au menu de cette revue de presse internationale, mercredi 22 novembre, la démission du président du Zimbabwe Robert Mugabe. Le retour au Liban du Premier ministre démissionnaire Saad Hariri. Des menaces de mort contre une actrice indienne. Et des nouvelles du mankini.
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Au menu de cette revue de presse internationale, la démission de Robert Mugabe.
Son départ est unanimement salué. Au Zimbabwe, The Herald veut croire à «l’aube d’une nouvelle ère», à un «nouveau départ» pour le pays. «Les Zimbabwéens ne retourneront pas dans une boîte à silence, et tous les dirigeants futurs de cette nation vont devoir s’habituer à la parole libre, l’écouter, et expliquer ce qu’ils font et pourquoi». «Avec la disparition de Mugabe, une page se tourne en Afrique, celle des guerres de libération, des luttes idéologiques», écrit le journal belge Le Soir, qui «voudrait pouvoir dire aussi que sa mise à l’écart sans violence est un signal envoyé à tous les chefs d’Etat, quel que soit leur âge, qui s’accrochent au pouvoir en dépit de la volonté de leur peuple et sans présenter les mêmes lettres de créance». Mais qui, justement, a écarté Mugabe? Son ancien vice-président, Emmerson Mnangagwa, qu’il avait limogé, «est-il le cerveau de l’opération militaire des jours derniers, ou son visage encore virtuel?», s’interroge Le Monde, qui revient sur le long parcours de celui que Mugabe lui-même avait surnommé «le crocodile», et dont le journal rapporte qu’on ignore où il se trouve depuis le début de la crise - un personnage qui serait «le pur produit d’une génération qui s’est forgée dans le lutte anticoloniale, avant de poursuivre ses travaux pratiques de brutalité dans les coulisses du pouvoir», et qui pourrait reprendre les rênes du pays.
Au Liban, le Premier ministre démissionnaire Saad Hariri assiste aujourd’hui aux commémorations de l’indépendance. «Après le retour, une question: sa démission sera-t-elle confirmée?», demande L’Orient Le Jour. «Hariri est de retour pour régler la crise politique», annonce The Daily Star, qui ironise sur la mise en garde d’un proche conseiller du président iranien Hassan Rohani, qui a demandé au président français, Emmanuel Macron, de ne pas s’ingérer dans les affaires de l’Iran, après que celui-ci a demandé des «clarifications» sur son programme de missiles balisitiques – le quotidien libanais renvoyant Téhéran à sa propre ingérence dans la souveraineté libanaise, mais aussi irakienne, syrienne, libyenne et yéménite.
Au menu également, les menaces adressées à l’u ne des actrices les plus populaires de Bollywood à cause de l’un de ses rôles. Selon The Mirror, Suraj Pal Amu, un membre du parti nationaliste indien, le BJP, le parti du Premier ministre Narendra Modi, a même promis une récompense de 1,5 million de dollars en échange de la tête de Deepika Padukone – qui a joué dans le film «Padmavati», où elle incarne une légendaire reine indienne tombée amoureuse d’un sultan musulman. Une romance fictionnelle à double titre, puisque le poème qui a inspiré ce film ne fait pas état de cette liaison – et c’est justement ce que lui reprochent ses ennemis, notamment Suraj Pal Amu, qui l’accusent d’avoir déformé l’histoire originelle. L’indifférence voire l’impunité dont jouissent ceux qui menacent Deepika Padukone indigne The Deccan Chronicle, qui ne comprend pas que le BJP ni la justice indienne n’aient réagi. «Sommes-nous en train de devenir une société intolérante, ou sommes-nous progressivement, à doses homéopathiques, poussés à une telle forme de complaisance, que nous commençons à accepter certaines absurdités comme étant des vérités?».
On ne peut pas se quitter là-dessus, on termine par un beau geste, raconté par Vice, qui nous apprend que six touristes tchèques ont écopé chacun d’une contravention de 58 euros pour «apparence indécente», après avoir voulu prendre la pose en mankini, ce maillot de bain incomparable, jaune fluo et très seyant, du film «Borat» devant un monument d'Astana, la capitale du Kazakhstan. Une mésaventure dont l’acteur britannique Sacha Baron Cohen, qui incarne Borat, a finalement eu vent, avant de proposer de régler lui-même la contravention de ses imitateurs tchèques. Elégant, non?
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