
Au menu de cette revue de presse internationale, lundi 20 novembre, le refus de Robert Mugabe de quitter le pouvoir malgré la pression de ses compatriotes, de l’armée, et de son parti. La suite du feuilleton Saad Hariri. Cinq morts au Maroc dans une distribution d’aide alimentaire. Et le lancement du premier satellite marocain d’observation.
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On débute cette revue de presse internationale au Zimbabwe, où le président Robert Mugabe refuse de démissionner.
Les Zimbabwéens n’en reviennent pas… Lâché par l’armée et une partie de la population, écarté de la direction de son parti, le chef de l’Etat se cramponne à son siège, envers et contre tous, ou presque. A voir pour commencer, avec ce dessin qu’on a trouvé du côté de Business Day, d’Afrique du sud, qui le montre tel un vieil acteur refusant de quitter la scène, refusant qu’on baisse le rideau sur lui. «Mugabe, 93 ans, s’accroche au pouvoir», constate le journal Die Burger, qui affirme que le président zimbabwéen a choqué» ses compatriotes «et le reste du monde», en refusant de démissionner, après 37 ans de règne. Le quotidien sud-africain fait part, quant à lui, de son incompréhension face à la décision de Mugabe de tenir coûte que coûte, «malgré les dizaines de milliers de personnes descendues dans la rue pour demander son départ». De nouvelles manifestations sont d’ailleurs annoncées dans la capitale, Harare.
Il a démissionné il y a maintenant 15 jours. Saad Hariri a annoncé qu’il sera de retour au Liban mercredi pour participer à la fête de l’indépendance . Le Premier ministre libanais a aussi déclaré qu’il se rendrait auparavant en Egypte, où il rencontrera sans doute l’ambassadeur du Liban au Caire, dont le regard, à la Une de L’Orient Le Jour, «en dit long», selon le quotidien, qui rapporte que la conférence ministérielle extraordinaire de la Ligue arabe qui s’est tenue hier dans la capitale égyptienne «a placé très haut la barre au niveau du bras de fer avec l’Iran». «Le Liban pourra-t-il former un nouveau gouvernement sans la présence du Hezbollah, (soutenu par Téhéran), si Saad Hariri maintient sa démission?», s’interroge le quotidien, inquiet de voir le pays s’enfoncer dans la «quadrature du cercle». D’après Libération, les Libanais redouteraient le «retour des violences communautaires», dans un Liban en proie, également, à l’incertitude économique. Le journal, qui rappelle que le royaume saoudien «dispose d’un important levier», avec les quelque 160 000 Libanais qui vivent en Arabie saoudite et envoient chaque année 6 milliards d’euros à leur famille, cite cependant également les propos plus rassurants de l’universitaire Karim el-Mufti, qui estime que «les négociations en cours, très animées, permettront, peut-être, de préserver le Liban».
Echec des tractations, en revanche, en Allemagne, où les négociations pour la formation d’un nouveau gouvernement autour d’Angela Merkel, n’ont pas abouti. La chancelière n’est pas à conclure un accord entre son parti, la CDU, les Verts et les libéraux. «Le moment de rejeter la faute les uns sur les autres a commencé», annonce Der Spiegel, qui juge que «tous les participants aux discussions partagent la responsabilité de cet échec». «Au lieu d’être marquées par la confiance, les conversations ont été marquées par la peur. Non pas la peur de l'échec, mais la peur de ne pas arracher aux autres un accord dans les moindres détails», regrette le magazine, pour qui la soirée d’hier n’a fait «que des perdants».
Enfin au Maroc, au moins 15 personnes ont été tuées et cinq autres blessées, hier, au cours d’une distribution d’aide alimentaire dans la région d’Essaouira, selon le ministère de l’intérieur. D’après le site d’information Hespress, ce drame offrira peut-être l’occasion aux habitants de cette très région très marginalisée, de demander des comptes aux élus locaux, et aux responsables du gouvernement, certaines associations mettant en cause l’approche purement humanitaire selon elles de la question de la pauvreté au Maroc.
Le Maroc qui a lancé, dans la nuit du 7 au 8 novembre, son premier satellite d’observation. D’après Le Monde, le Mohammed-VI A, est doté d’une très haute définition et capable de fournir en moins de vingt-quatre heures des clichés d’une résolution allant jusqu’à 70 cm depuis n’importe quel point du globe. Un lancement vu avec inquiétude par l’Espagne et l’Algérie, en raison de leur contentieux territoriaux avec le Maroc, mais qui arrangerait, en revanche, les autres Européens, et la France en particulier, qui a construit ce satellite - qui va servir, par ailleurs, les intérêts sécuritaires français au Maghreb et au Moyen-Orient.
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