L’administration de Donald Trump a annoncé avoir réautorisé les chasseurs américains à importer des trophées d'éléphants tués au Zimbabwe et en Zambie. Les associations américaines de défense des animaux monte au créneau.
La pilule a du mal à passer. Les associations de défense des animaux ne décolèrent pas après que l’administration de Donald Trump a annoncé, mercredi 15 novembre, avoir réautorisé les chasseurs américains à importer des trophées d'éléphants tués au Zimbabwe et en Zambie.
L’importation aux États-Unis des très recherchées défenses d'ivoire avait été interdite en 2014, sous la présidence de Barack Obama, afin de préserver une espèce dont la population décroit rapidement en Afrique.
Le US Fish and Wildlife Service (USFWS) "va émettre des permis autorisant l'importation des trophées d'éléphants chassés par loisir au Zimbabwe", a écrit jeudi sur son site l'agence fédérale américaine chargée des questions de chasse et de pêche. Elle confirmait ainsi une annonce faite cette semaine lors d'un forum sud-africain pro-chasse, le Safari Club International Foundation, qui a bataillé dur au côté du lobby américain des armes, la NRA, pour obtenir cette victoire.
Reprehensible behaviour by the Trump Admin. 100 elephants a day are already killed. This will lead to more poaching. https://t.co/rld67eM018
The Elephant Project (@theelephantproj) 16 novembre 2017"Comportement répréhensible de l'administration Trump. 100 éléphants sont déjà tués chaque jour. Cela mènera à davantage de braconnage", a accusé l’organisation The Elephant Project sur Twitter. Pour sa part, le centre américain pour la biodiversité a déploré qu'en autorisant à faire entrer "des têtes, des pieds et des queues d'éléphants morts aux États-Unis", Donald Trump "légalise le fait de tuer des éléphants menacés".
Selon l'organisation Great Elephant Census, le nombre de pachydermes a chuté de 30 % entre 2007 et 2014 en Afrique, avec une baisse de 6 % pour le Zimbabwe.
Une semblable décision avait déjà été prise - sans faire de remous - en octobre, lorsque l'USFWS était déjà revenu sur l'interdiction d'importer des trophées de lions venus du Zimbabwe et de Zambie. Le braconnage du lion Cecil au Zimbabwe en 2015 avait pourtant provoqué une polémique mondiale.
Donald #Trump Jr shows him holding the amputated tail of a dead #elephant pic.twitter.com/F2JlvlxWYz
APR news (@aprnews) 16 novembre 2017Des nombreux observateurs se demandaient également si la décision prise sur les éléphants par l'administration américaine a un lien avec la passion des deux fils aînés du président, Don Jr. et Eric, qui se rendent régulièrement à la chasse aux trophées en Afrique. Une photo, notamment, était très partagée sur les réseaux sociaux. On y voit Donald Trump Jr. poser, cartouches de fusil à la ceinture, un canif dans la main droite et une queue d'éléphant dans la main gauche, à côté de l'animal mort.
Avec AFP