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Mondial-2018 : incapable de battre la Suède, l'Italie n'ira pas en Russie

Éliminée lundi soir par la Suède en barrage, l'Italie de Gianluigi Buffon ne participera pas à la Coupe du monde en Russie l'été prochain. Une défaite historique pour la Squadra azzura, privée de Mondial pour la première fois depuis 1958.

Comment la Nazionale, quatre fois championne du monde et encore quart de finaliste l'an dernier lors de l'Euro en France, a-t-elle pu en arriver là ?

La Suède s'est qualifiée pour le Mondial-2018 en allant faire match nul contre l'Italie (0-0), qui est du même coup éliminée, lundi 13 novembre à Milan en barrage retour, après avoir gagné le match aller 1-0.

L'Italie, championne du monde en 1934, 1938, 1982 et 2006, ne participera pas à un Mondial pour la première fois depuis 1958.

Un géant absent de la compétition

Le ticket revient donc à la Suède qui, sans Ibrahimovic et en ayant fait extrêmement peu en 180 minutes, retrouve la Coupe du monde pour la première fois depuis 2006 à la faveur de sa victoire 1-0 de l'aller.

L'Italie tout entière, ou presque, va donc découvrir l'année prochaine à quoi ressemble une Coupe du monde sans "sa" Squadra azzura. Ça n'est arrivé que deux fois, en 1930 et en 1958, autant dire que le souvenir est assez flou.

Mais il n'y a pas que dans la péninsule que cette élimination va faire un vide. Car l'Italie est un géant de la compétition, avec quatre titres, deux finales et deux places dans le Top 4.

L'Italie pourtant est déjà allée en Coupe du monde avec des équipes simplement moyennes et elle y a même souvent très bien figuré. Mais ne pas parvenir à marquer un but en deux matches à ces Suédois tout justes solides est une faute grave.

Le sélectionneur Gian Piero Ventura, qui aura choisi de mourir avec ses mauvaises idées et n'aura donné qu'un quart d'heure de jeu en deux matches à Lorenzo Insigne, son plus grand talent, n'y survivra sans doute pas.

Mais c'est toute l'Italie du football qui ne pourra désormais pas s'épargner une vaste réflexion sur son organisation et sur sa formation, même si cela semble paradoxal à un moment où la Serie A se porte nettement mieux qu'il y a quelques années.

Buffon en larmes

Avant la désolation et les larmes du coup de sifflet final, l'ambiance à Milan a tout de même été superbe et a confirmé que le choix de San Siro, qui a réussi son avant-match, était le bon. Pendant que le vaisseau milanais tremblait, secoué par les sauts et les hurlements de plus de 70 000 tifosi, les joueurs italiens ont tenté de faire leur part de travail et de renverser le robuste 11 suédois.

Ils ont failli y parvenir en fin de première période, avec deux occasions très franches signées Immobile (40e) puis Florenzi (45e). Ils ont mis du rythme, un peu plus en tout cas que lors du match aller, joué à une lenteur terrifiante. Mais ils ont beaucoup raté, encore, avec des centres imprécis et peu de jeu dans l'axe malgré les efforts de Jorginho.

Le match alors était surtout tendu, avec des pénaltys réclamés des deux côtés, quatre avertissements avant la pause, de l'inquiétude pour Bonucci qui a joué un bon quart d'heure sur une jambe, et beaucoup de contestations.

En seconde période, Bonucci a enlevé le masque qui protégeait son nez cassé à l'aller et c'est tout San Siro qui a poussé encore un peu plus fort.

Florenzi d'une belle volée (63e), Immobile (64e) ou surtout El Shaarawy, frustré par une belle parade d'Olsen (87e), ont cru marquer et offrir à Buffon au moins 30 minutes de plus sous le maillot azzuro.

Mais l'Italie, globalement décomposée depuis sa défaite en septembre en Espagne (3-0) n'a pas marqué et Buffon a commencé à pleurer. Pour lui, l'heure de la retraite internationale est arrivée, à 39 ans et après 175 sélections. Un autre vide immense est à combler.

Avec AFP