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Libre-échange : les pays de l'Asie-Pacifique avancent sans les États-Unis

Onze pays de l'Asie-Pacifique ont trouvé samedi un cadre pour un nouvel accord de libre-échange sans les États-Unis, au lendemain d'un discours au Vietnam de Donald Trump, à la tonalité résolument isolationniste.

Les onze pays qui oeuvrent à une nouvelle version du Partenariat transpacifique (TPP) se sont mis d'accord samedi   11   novembre sur les éléments essentiels d'un futur traité de libre-échange dans la zone Asie-Pacifique.

L'accord, obtenu en marge du sommet du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) qui se déroule à Da Nang, au Vietnam, a pu être bouclé après que d'ultimes réticences du Canada ont été levées. " Nous avons surmonté le plus dur", a déclaré le ministre vietnamien du Commerce, Tran Tuan Anh, lors d'une conférence de presse, même si l'accord doit encore être finalisé.

La poursuite des négociations, dont les États-Unis se sont retirés sous l'impulsion de Donald Trump au nom de sa politique de l'"America First", est une bonne nouvelle pour les tenants du libre échange.

Tokyo espère à terme un retour des États-Unis dans le processus

Le ministre japonais de l'Économie, Toshimitsu Motegi, a du reste espéré que cet accord d'étape pourrait déboucher à terme sur un retour des États-Unis dans le processus. Tokyo, soucieux de contrer la domination croissante de la Chine en Asie, est l'un des principaux avocats du TPP, qui ambitionne d'éliminer les tarifs douaniers sur des produits industriels et agricoles entre les onze pays participant aux discussions et dont les échanges commerciaux ont totalisé l'an dernier 356 milliards de dollars.

Le Canada, deuxième puissance économique de ce bloc de pays derrière le Japon, avait soulevé des objections sur le secteur de l'automobile et sur la question de la propriété intellectuelle.

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, n'a pas participé à la réunion des dirigeants sur le TPP, en marge du sommet de l'APEC. Dans la délégation canadienne, on assure qu'il n'a pas délibérément esquivé la réunion et on impute son absence à un "malentendu sur le programme".

Avec Reuters et AFP