L'islamologue et théologien Tariq Ramadan, accusé de viols par deux femmes, s'est défendu, samedi, sur sa page Facebook et a annoncé son intention de déposer une nouvelle plainte pour "dénonciation calomnieuse".
"Je suis depuis plusieurs jours la cible d'une campagne de calomnie qui fédère assez limpidement mes ennemis de toujours", s'est défendu, samedi 28 octobre, sur sa page Facebook l'islamologue et théologien Tariq Ramadan.
Depuis une semaine, Tariq Ramadan est visé par une enquête ouverte à Paris pour "viol, agression sexuelle, violences et menaces de mort", et s'exprimait au lendemain de la révélation d'une nouvelle plainte, qui dénonce des faits similaires.
Alors que son avocat a annoncé avoir porté plainte pour "dénonciation calomnieuse", Tariq Ramadan affirme qu'une "nouvelle plainte sera déposée dans les prochains jours puisque [ses] adversaires ont enclenché la machine à mensonges".
"Soit vous êtes voilée, soit vous êtes violée"
Selon Le Monde et Le Parisien, le récit de la seconde victime présumée, qui fournit des certificats médicaux à l'appui, fait état de "scènes de violences sexuelles d'une grande brutalité". Elles se seraient déroulées dans un grand hôtel de Lyon en octobre 2009.
Ce témoignage succède à celui d'une ancienne salafiste devenue militante féministe et laïque, Henda Ayari, 40 ans. Elle a publié ces accusations sur sa page Facebook le 20 octobre, en plein débat autour du harcèlement sexuel dans la société. Elle a été entendue, le 24 octobre, par les enquêteurs sur ces faits qui remonteraient à 2012 à Paris. Henda Ayari assure dans un entretien, publié lundi 30 octobre par Le Parisien, que pour l'islamologue "soit vous êtes voilée, soit vous êtes violée".
Tariq Ramadan, 55 ans, petit-fils du fondateur de la confrérie égyptienne islamiste des Frères musulmans, bénéficie d'une forte popularité dans les milieux musulmans conservateurs. Il est aussi très contesté, notamment dans les sphères laïques, qui voient en lui le tenant d'un islam politique.
Avec AFP