
On s'en doutait un peu, on en a désormais les preuves concrètes : l'industrie cinématographique de Bollywood favorise largement les hommes aux femmes dans ses films.
Une étude menée par IBM et deux instituts de recherche indiens (IIIT-Delhi et DTU-Delhi) confirme que l'industrie de Bollywood traite inégalement les personnages masculins et féminins dans ses films.
En étudiant les pages Wikipédia de plus de 4 000 films Bollywoodiens sortis entre 1970 et 2017, les chercheurs se sont focalisés sur différents points : les titres, les castings, les B.O., les rôles, les affiches... Tous ces critères ont été passés à la moulinette, et les résultats sont sans appel : Bollywood multiplie les stéréotypes de genres depuis bientôt 50 ans.
Comme l'indique le graphique précédent issu de cette étude relayée par Quartz India, de fortes inégalités sont présentes dans les professions des personnages masculins et féminins : 90 % des policiers sont des hommes, tandis que 42 % des professeurs sont des femmes par exemple.
La femme est un argument de vente, mais n'a pas forcément un grand impact dans l'histoire même du film
Aussi, il est à noter que les métiers quels qu'ils soient sont de toute façon occupés en majorité par des personnages masculins.
"Alors que 80 % des intrigues de films sont leadées par des hommes, plus de 50 % des affiches de films présentent une actrice", expliquent les chercheurs. La femme est alors un argument de vente, mais n'a pas forcément un grand impact dans l'histoire même de l'œuvre.
Des inégalités qui se retrouvent également dans les bandes-annonces de ces films, où les femmes y sont beaucoup moins visibles que les hommes.
Le sexisme est également ancré au sein même des comportements des personnages : les femmes sont moins en colère que les hommes, et ont tendance à adopter un comportement défini comme "heureux".
Cependant, il reste encore un petit espoir : ce dernier graphique présente l'évolution des films dont le rôle central est tenu par une femme à Bollywood. En 40 ans, ce chiffre est passé de 7 à 12%. C'est déjà ça.
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