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Le procureur de Paris François Molins a fait le point vendredi sur l'enquête sur la tentative d'attentat aux bonbonnes de gaz à Paris. Trois personnes vont être présentées à un juge en vue de leur mise en examen et trois autres ont été relâchées.

Trois suspects ont été déférés vendredi 6 octobre au parquet de Paris en vue de leur mise en examen pour une tentative d'attentat aux bonbonnes de gaz contre un immeuble d'habitation du XVIe arrondissement de Paris, a annoncé le procureur de Paris François Molins vendredi 6 octobre.

Quatre bonbonnes de gaz, un dispositif de mise à feu à distance et des traces d’essence avaient été découverts dans la nuit de vendredi à samedi dernier au 31 rue Chanez, près de la porte d’Auteuil.

Six personnes avaient été placées en garde à vue dans la semaine. Trois d'entre elles ont été remises en liberté vendredi. Les trois autres "ont été déféré(e)s ce jour à mon parquet qui a ouvert une information judiciaire", a dit le procureur de la République de Paris lors d'une conférence de presse.

"Prosélytisme pro-Daech"

Il s'agit de Amine A., son cousin Sami B. et Aymen B. "L'ADN de Aymen B., individu fiché S depuis le 29 juillet 2016 en raison d'un prosélytisme pro-Daech, a rapidement été identifié" sur les lieux, a précisé le procureur. "Amine A, également fiché S en raison de son appartenance à la mouvance islamiste radicale, est pour sa part également connu pour avoir été placé en garde à vue le 26 mars 2013 dans le dossier bien connu Forsane Alizza", du nom d'un groupuscule islamiste radical dissous en 2012, a-t-il précisé.

Les chefs d'accusation sont "tentative d'assassinats en bande organisée","tentative de destruction par un moyen dangereux en bande organisée", "détention et transport d'engins explosifs en bande organisée", le tout en relation avec une entreprise terroriste, "participation à une association de malfaiteurs terroriste
criminelle".

Les conséquences de l'attentat auraient pu être dévastatrices

Les trois hommes "vont être présentés dans les moments qui viennent à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen. Leur placement en détention provisoire a été requis", a dit le procureur.

L'information judiciaire s'attachera à chercher d'éventuels complices et à "déterminer les raisons pour lesquelles cet immeuble d'habitation a été pris pour cible".

Pour l'heure, les enquêteurs n'ont pas de réponse à cette question, a précisé François Molins. Les conséquences de l'attentat, qui a échoué, auraient pu être dévastatrices, a-t-il souligné.

Avec Reuters et AFP