Au menu de cette revue de presse internationale du mercredi 4 octobre : la réaction du roi Felipe VI au référendum catalan, le rapprochement en cours entre le Hamas et le Fatah, la fin de la semi-autonomie du Tatarstan et le casse du siècle évité au Brésil.
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On commence cette revue de presse internationale en Espagne, où le roi Felipe VI a accusé hier soir les dirigeants catalans de s'être placés «en marge du droit et de la démocratie» en organisant le référendum sur l'autodétermination de leur région.
«Le roi appelle à la restauration de l’ordre constitutionnel en Catalogne», titre El Pais, qui présente la grève générale suivie hier dans la région comme l’extension, orchestrée par le gouvernement catalan, de l’insurrection à la rue, où elle aurait provoqué des «désordres». «Le roi d’Espagne a parlé», écrit El Mundo, qui salue la façon dont Felipe VI, «sans aller un millimètre au-delà du rôle constitutionnel qui lui a été dévolu, et qu’il a incarnée jusqu’à présent de façon extrêmement correcte, a rappelé ce qui est fondamental : la défense obligatoire de la Nation sont émanent tous les pouvoirs, qu’ils soient légaux, moraux, historiques, démocratiques ou constitutionnels».
L’accueil de son discours est tout autre du côté du journal catalan Ara. À la une, une marée humaine, hier, dans les rues de Barcelone et ce titre : «Nous sommes des gens de paix». Un ton pacifique qu’on ne retrouve pas dans l’édito consacré à l’intervention du roi, présenté comme la marionnette du Premier ministre Mariano Rajoy, accusé d’avoir joué les «ventriloques» à travers lui. L’appel à l’apaisement, c’est du côté de La Vanguardia qu’on le trouve. Le quotidien catalan salue l’absence d’incidents lors de la grève générale, évoque une société catalane «divisée, mais pas brisée», «une société qui va devoir recoudre ses coutures, dans un ultime effort pour sauver le vivre ensemble, indépendamment des opinions. Celui qui pense différemment n’est ni un traître ni un ennemi», écrit le journal. «La tolérance, c’est comme la gymnastique, il faut la pratiquer tous les jours pour ne pas perdre la forme».
En Palestine, le gouvernement de l’Autorité palestinienne a fait son retour lundi dans la bande de Gaza. Une étape importante sur le chemin de la réconciliation, selon le journal palestinien Al Quds. Même si beaucoup de questions sensibles restent à négocier entre le Hamas, toujours au pouvoir à Gaza, et le Fatah, qui contrôle la Cisjordanie, le quotidien évoque «un climat régional et international favorable au processus de réconciliation», notamment en raison de la volonté de l’Égypte de garantir cette réconciliation. Le Hamas a, pour sa part, répondu favorablement à cette volonté en acceptant enfin de faire des concessions au Fatah. «Malgré les objections émises par le Premier ministre Benyamin Netanyahou, la réconciliation palestinienne est une bonne chose pour Israël», réagit le quotidien israélien Haaretz, qui explique que l’État hébreu a certes de nombreuses raisons de s’opposer aux discussions entre le Hamas et le Fatah, mais que «le désastre humanitaire et environnemental en cours à Gaza est une bonne raison pour les soutenir».
Au sein de la Fédération de Russie, le Kremlin a mis fin cet été au statut spécial d’autonomie accordé au Tatarstan après la chute de l’URSS. Le statut spécial de cette république à majorité musulmane de 3,8 millions d’habitants, à 900 kilomètres à l’est de Moscou, n’ayant pas été renouvelé, c’est le dernier accord du genre négocié par 46 régions après la chute de l’URSS qui a disparu «sans bruit», selon Le Monde. Le quotidien raconte que la population, composée à 53 % de Tatars et à 40 % de Russes, «a fini par se désintéresser de la question» de l’autonomie, «sans doute lassée par la captation du pouvoir par une élite locale qui, elle-même, n’a guère changé depuis vingt-cinq ans». «Le contrat (qui liait le Tatarstan à Moscou) a surtout servi à protéger l’élite locale de la concurrence de l’élite fédérale» , confirme Pavel Chikov, le président d’Agora, une association de juristes spécialisée dans les droits de l’Homme. Seul émoi perceptible : lorsque Vladimir Poutine a signé une ordonnance supprimant l’enseignement obligatoire de la langue tatare dans les écoles, 60 écrivains tatars ont réagi en écrivant il y a quelques jours une lettre au Kremlin pour protester contre une mesure qu’ils comparent à «une bombe à retardement au cœur de la Russie» .
Tout autre chose pour terminer : le casse du siècle évité de justesse au Brésil. Ce sont encore une fois nos confrères suisses qui rapportent la nouvelle. D’après La Tribune de Genève, un groupe de malfrats brésiliens avaient pour ce faire creusé un tunnel de 600 mètres. Ils pensaient parvenir au coffre-fort d'une banque de Sao Paolo, où ils espéraient dérober 1 milliard de réais, soit environ 270 millions d'euros. Mais leur tentative a débouché sur la case prison, puisque les pieds nickelés ont finalement été interpellés lundi soir. D’après la police brésilienne, qui a sorti la calculette, la bande aurait investi quatre millions de réais, près d’un million d’euros… pas vraiment rentable.
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