L'administration Trump a ordonné, mardi, l'expulsion de 15 diplomates de l'ambassade de Cuba à Washington en réponse au mal mystérieux qui a affecté des diplomates américains à La Havane ces derniers mois.
Les États-Unis ont expulsé, mardi 3 octobre, quinze diplomates cubains en poste à Washington, après avoir rappelé de La Havane plus de la moitié de leur personnel en réaction aux mystérieuses "attaques" qui ont affecté la santé de 22 Américains.
"Nous maintenons nos relations diplomatiques avec La Havane" mais les "expulsions" ont été décidées "en raison de l'incapacité de Cuba à prendre les mesures appropriées pour protéger nos diplomates" et aussi pour "assurer l'équité" dans la présence diplomatique des deux pays, a déclaré le secrétaire d'État américain Rex Tillerson dans un communiqué.
Les diplomates expulsés, dont les autorités américaines ont fourni mardi matin la liste nominative à l'ambassade de Cuba à Washington, ont sept jours pour quitter le pays, bien qu'ils ne soient pas déclarés persona non grata, a précisé à la presse un haut responsable du département d'État américain.
Depuis fin 2016 et jusqu'en août dernier, 22 diplomates américains, selon un nouveau bilan annoncé mardi, ont "subi des lésions importantes en raison de ces attaques", notamment des pertes d'audition, des vertiges, des maux de tête ainsi que des problèmes cognitifs, d'équilibre ou de sommeil, selon le département d'État. Cinq familles canadiennes ont également été touchées.
L'enquête n'a toutefois pas encore permis d'identifier la cause, le modus operandi ni les auteurs de ces "attaques".
Digne d'un fim d'espionnage
Washington avait déjà discrètement expulsé deux diplomates cubains en mai, alors que cette affaire digne d'un film d'espionnage n'avait pas encore été révélée – elle ne l'a été qu'en août. Les Américains n'accusent pas les Cubains d'être directement derrière ces "attaques", mais les tiennent responsables de la sécurité de leurs diplomates à La Havane.
Vendredi, la riposte était déjà passée à la vitesse supérieure : le département d'État américain a rappelé "plus de la moitié" du personnel de son ambassade à La Havane, a suspendu sine die l'octroi de visas de routine américains à Cuba et a appelé tous les ressortissants américains à éviter de se rendre sur cette île très touristique des Caraïbes.
Avec AFP