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Couacs en série pour la librairie en ligne Amazon

Le portail allemand de la librairie en ligne est accusé par une association juive d’incitation à la haine raciale. Une affaire qui tombe mal tant Amazon semble, depuis quelques mois, abonnés aux ratés en tout genre.

Cela commence à faire beaucoup. En un peu plus de trois mois, Amazon s’est fait épingler trois fois pour des pratiques discutables. Le dernier épisode en date a même donné lieu à une plainte en justice, vendredi, pour incitation à la haine raciale par l’American Jewish Committee (AJC).
 

L’association américaine s’émeut que l’on puisse trouver sur la version allemande de la librairie en ligne des ouvrages comme "Le mythe d’Auschwitz", et bien d’autres titres de la Deutsche Stimme, une maison d’édition liée au parti néo-nazi allemand NPD. Les responsables d’Amazon.de estiment que "la meilleure réponse à une littérature contestable n’est pas de la retirer mais d’en discuter davantage". L’AJC demande, pour sa part, le retrait pur et simple de ces livres vendus sur le site.
   

"Amazon se plante"
 

Moins sensible, mais hautement symbolique, le "micmac" orwellien qu’a connu Amazon il y a une semaine avait, lui aussi, déclenché une véritable bronca sur le Net. Le site avait ôté du catalogue de son livre électronique, le Kindle, deux œuvres majeures de la littérature mondiale. Sans en avertir ceux qui en avait fait l’acquisition. Manque de chance, il s’agissait de "1984" et de "La Ferme des animaux" de George Orwell.

Du "New York Times" au "Guardian" en passant par une multitude de blogs, Amazon s’était vu comparer au méchant Big Brother du célèbre écrivain. Le site avait alors expliqué qu’il s’agissait d’une malencontreuse histoire de droits qui l’avait obligé à retirer les deux romans... Une explication jugée insuffisante par les internautes qui, depuis, n’ont de cesse de condamner la méthode autoritaire d’Amazon.
 

Une affaire qui avait ravivé le célèbre slogan "Amazon fails" ("Amazon se plante") hérité d’un autre raté en avril dernier. Du jour au lendemain, des centaines de livres qui entraient dans la catégorie "gays et lesbiens" furent déclassés. Impossible dès lors d’en retrouver la trace sur le site. En quelques heures, l’information fit le tour de la Toile. Le site de microblogging Twitter fut littéralement assailli de messages condamnant l’homophobie et la censure présumées d’Amazon. Le fil de discussions Amazonfails caracola en tête des recherches sur Twitter pendant plusieurs jours avec plus de 100 messages par minute. Il eut fallu plus de trois jours au portail pour réagir et expliquer qu’il s’agissait d’un problème technique.
  

Las, le mal était fait et, depuis, le plus important site de vente en ligne de livres est devenu l’une des cibles privilégiées des internautes. L’affaire d’Amazon Allemagne qui vend des ouvrages aux relents antisémites ne va sûrement pas améliorer son image.