
Vous avez jusque mardi 26 septembre pour vous proposer d'occuper (et de vous occuper de) ce petit caillou breton.
Comment maintenir la vie sur une île lorsque celle-ci est sur le point d'être désertée ? C'est la question qui se pose pour Quéménès, dont les côtes font à peine plus de 3 km. Ce petit caillou breton situé dans l’archipel de Molène s'étale sur environ 30 hectares. Une superficie sur laquelle la nature risque bien de reprendre ses droits si les actuels occupants, Soizic et David Cuisnier, surnommés les "Robinson des temps modernes", ne sont pas remplacés.
Occupée par l'homme depuis la Préhistoire, au même titre que ses voisines situées avant Ouessant, l'île de Quéménès appartient depuis 2003 au Conservatoire du littoral, qui y a entrepris de nombreux travaux de restauration des bâtiments et de préservation de l'écosystème. Depuis 10 ans, un projet de 'ferme insulaire' y a même été développé, détaille l'appel à projet. Avec le départ du couple Cuisnier, le Conservatoire cherche aujourd'hui de nouveaux porteurs de projets capables de "les remplacer et maintenir la vie sur l’île".
Un échange de bons procédés
C'est en 2006 que Soizic et David ont été sélectionnés, suite à un appel à candidature, afin d'y lancer leur exploitation agricole. L'échange de bons procédés supposait que les activités de leur ferme puissent les aider à subvenir à leurs besoins tout en entretenant le site. Grâce au couple dont l'une des spécialités est la récolte d'algues situées sur les plages, des pommes de terre de qualité sont cultivées et des moutons sont élevés sur l'île.
Le patrimoine régional est également garanti puisqu'un public est régulièrement accueilli pour des visites et reçu en chambres d'hôtes, comme le montre ce reportage diffusée en 2012 sur la chaîne télé locale Tébéo :
À sa façon, le couple a perpétué la mission commencée par le Conservatoire du littoral. En l'achetant en 2003, l'établissement public français en avait profité pour dresser un bilan des atouts de Quéménès. Avec le soutien d’un programme européen d’échanges insulaires intitulé ISLA et un certain nombre de partenaires publics et privés, le pari est pris à l'époque pour transformer l'île en laboratoire d'expérimentations de développement durable. "Restauration des bâtiments, installation d’un système de production d’énergies renouvelables, approvisionnement et traitement de l’eau, réfection de la cale, entretien des écosystèmes, etc. L’île est alors prête pour un nouveau départ", vante son site officiel.
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